Recensement des migrants : l'objectif n'est pas d'expulser plus vite les clandestins

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"Notre objectif n'est pas de revenir sur l'inconditionnalité de l'accueil", a martelé Edouard Philippe © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Face à la polémique qui enfle sur un recensement de migrants, le Premier ministre a rappelé que l'objectif de cette mesure était avant tout d'améliorer l'accueil des demandeurs d'asile.

Edouard Philippe a assuré mercredi, en réponse à la polémique sur le recensement des migrants dans les centres d'hébergement, que l'objectif du gouvernement n'était pas d'expulser plus vite les étrangers en situation irrégulière, mais d'améliorer l'accueil des demandeurs d'asile.

Mieux identifier les demandeurs d'asile. "Notre objectif n'est pas d'identifier un étranger qui aurait vocation à être expulsé. Notre objectif sera d'identifier un étranger qui s'est vu octroyer le droit d'asile et qui n'a rien à faire dans un centre d'hébergement d'urgence", a déclaré le Premier ministre sur RTL. Relancé sur un possible risque pour les étrangers en situation irrégulière de se faire expulser plus vite, Edouard Philippe a affirmé que "la réponse est non, parce que ce ne sont pas des forces de l'ordre qui iront dans les centres".

"Notre objectif, n'est pas d'aller faire le tri". "Notre objectif n'est pas de revenir sur l'inconditionnalité de l'accueil", a-t-il martelé, disant entendre "les interrogations", "les oppositions". "Notre objectif, n'est pas d'aller faire le tri, notre objectif n'est pas d'aller débusquer telle ou telle catégorie", a répété le Premier ministre.

"Notre objectif, c'est de faire en sorte que des fonctionnaires, qui ne seront pas des forces de l'ordre, qui auront prévenu 24 heures avant leur arrivée dans le centre d'hébergement (...), puissent identifier ceux qui peuvent bénéficier de droits, ceux qui peuvent bénéficier de procédures pour faire en sorte qu'elles soient plus efficaces". 

"Améliorer" l'accueil. Pour Edouard Philippe, il s'agira de faire en sorte "qu'on améliore très nettement, considérablement, la façon dont la France accueille les demandeurs d'asile et la façon dont la France traite ceux qui sont bénéficiaires du droit d'asile".

La France n'a pas vocation à accueillir tous les étrangers en situation irrégulière. Le Premier ministre a également dit avoir "la certitude" qu'il ne convaincrait pas "ceux qui pensent qu'il faudrait par nature considérer que tout étranger y compris en situation irrégulière (...) aurait vocation à rester". "Les étrangers en situation irrégulière ont vocation à retourner chez eux ou dans le pays par lequel ils sont arrivés en Europe", a-t-il réaffirmé.

Il a également précisé que le projet de loi sur l'asile et l'immigration "arrivera(it) au tout début de l'année en Conseil des ministres et sera discuté au cours du premier semestre devant le Parlement, et probablement avant le printemps".