Narcotrafic : Édouard Philippe plaide pour un «état d’urgence narco»
Faut-il instaurer un état d’urgence pour lutter contre le narcotrafic ? Pour Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat déclaré à l’élection présidentielle, la question mérite d’être posée. Face à la montée de la criminalité organisée liée au trafic de drogue, il juge nécessaires des mesures exceptionnelles.
L’actuel maire du Havre, Édouard Philippe, estime que l’État doit se doter d’un arsenal renforcé, allant au-delà du droit commun. "On doit se poser la question, comme on l’a fait pour la lutte contre le terrorisme, d’une utilisation extrêmement forte des moyens concertés de la justice et de l’administration, avec des instruments contrôlés mais dérogatoires au droit commun", explique-t-il.
Parmi les mesures avancées figurent l’augmentation du nombre de magistrats, le recours systématique au renseignement, mais aussi la mise en place d’un "état d’urgence narco". Édouard Philippe évoque également un élargissement du cadre des perquisitions ainsi que des confiscations d’avoirs plus rapides et plus massives.
Edouard Philippe cite l'Allemagne et l'Italie
L’ancien chef du gouvernement invite par ailleurs la France à s’inspirer de ses voisins européens. Il cite notamment l’Allemagne, qui a considérablement renforcé les moyens de contrôle dans ses ports, ainsi que l’Italie, où la simple appartenance à une organisation criminelle de type mafieux peut entraîner de lourdes sanctions pénales. "La simple association à une entreprise criminelle est passible de sanctions extrêmement lourdes. Peut-être faudra-t-il aller jusque-là", a-t-il estimé.
Enfin, Édouard Philippe plaide pour un durcissement des sanctions visant les consommateurs de drogue. Des propositions qui rejoignent, sur plusieurs points, celles défendues par Les Républicains, Reconquête et le Rassemblement national.