Panne à Montparnasse : la SNCF fait les comptes, d'autres se frottent les mains

© JACQUES DEMARTHON / AFP
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Pauline Jacot, édité par A.H.
Si la panne massive à Montparnasse va coûter cher à la SNCF, les entreprises de covoiturage, les compagnies aériennes ou celles de bus en profitent.

Après 48 heures de pagaille, cela va bientôt être l'heure des comptes pour la SNCF. Des trains annulés, des milliers de voyageurs qui vont demander réparation… L'addition s'annonce salée, et devrait facilement atteindre plusieurs millions d'euros. 

85.000 passagers à indemniser. Le remboursement des billets sera la dépense numéro 1 pour la SNCF. 55.000 voyageurs pour dimanche, et 30.000 pour lundi, sont à indemniser. La SNCF va rembourser leurs billets à hauteur de 25, 30, 50 ou 100%. La prise en charge des taxis va, elle aussi, coûter cher.

Les compagnies de bus ont le sourire. Parallèlement, certains secteurs d'activités ont profité des déboires de la SNCF, à commencer par les plateformes de covoiturage, mais aussi les compagnies d'autocars, prises d'assaut par les voyageurs. Vers Nantes, La Rochelle ou Bordeaux, le nombre de réservations a explosé depuis dimanche. Chez les compagnies de bus, Transdev ou Flixbus notent une très nette augmentation de leurs réservations, jusqu'à +30% au départ de Paris. "On se rend compte, et ce n'est pas la première fois, que des clients de la SNCF viennent chez nous. On avait déjà eu des pics de fréquentation assez incroyables lors des grèves de la SNCF", souligne Yvan Lefranc-Morin, directeur France de Flixbus.

Covoiturage et avion. La panne de la SNCF fait aussi les beaux jours de Blablacar. L'entreprise de covoiturage a noté un pic de réservations de 15% ces derniers jours sur l'axe Paris-Grand Ouest. Les vols à destination de Nantes, Brest, Rennes et Bordeaux affichent aussi complets chez Air France. Même chose mais en sens inverse : Easyjet n'a plus une place disponible depuis Nantes vers la capitale.