Où en sont les recalés du logiciel APB ?

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Benjamin Lévêque, édité par A.H.
Mi-juillet, 65.000 lycéens ne savaient toujours pas dans quelle fac ils iraient à la rentrée.  

La rentrée universitaire est dans un peu plus d'un mois et plusieurs dizaines de milliers de bacheliers ne savent toujours pas dans quelle fac ils seront inscrits. À la mi-juillet, ils étaient environ 65.000 à nager dans l'inconnu, laissés sur le carreau par le système APB, le logiciel d'admission post bac. Aujourd'hui, la situation s'est-elle vraiment améliorée ?

"Un sentiment d'injustice". Si le ministère de l'Enseignement Supérieur n'a pas encore communiqué de chiffre, il soutient que les places disponibles trouvent progressivement preneurs. Pourtant, avec un Bac ES mention Bien, Valentin ne trouve toujours rien. "Sur les quinze vœux que j'ai faits, je suis toujours sur liste d'attente. Je me suis même rendu dans la fac de Nanterre. On m'a dit de me retourner vers le rectorat… qui ne répond pas", se désespère-t-il. Valentin a aujourd'hui "un sentiment d'injustice par rapport au tirage au sort". "J'ai connu des élèves qui ont fourni beaucoup moins d'efforts et de travail que moi tout au long de l'année, et qui ont leurs vœux. Même des vœux que moi j'avais…"

De la place dans les petites villes. Ouverte depuis plusieurs semaines, la procédure complémentaire d'APB propose près de 200.000 places, à condition d'aller là où il y a de la place, et pas forcément dans les grandes villes. "Il reste des places à Toulon, à Moulins, à Montluçon, à Amiens, à Caen… Dans les petites villes, qui sont peut-être moins attirantes pour les jeunes", note Clothilde Hanoteau, coach d'orientation à L'Etudiant, contacté par Europe 1. "Si on veut privilégier le projet d'orientation, il y a peu de chance qu'on trouve une place à côté de chez soi. Mais si on est mobiles, on a encore toutes les chances de pouvoir trouver une place, y compris dans les filières sélectives", rassure la spécialiste.

Pour d'autres, la solution est peut-être de passer quelques mois à l'étranger pour, par exemple, développer ses compétences en langue, et ainsi tenter sa chance aux rentrées décalées de février-mars.