NDDL : des "riverains en colère" de l'aéroport de Nantes bloquent un accès au périphérique

Les manifestants réclament un "débat public". Image d'illustration.
Les manifestants réclament un "débat public". Image d'illustration. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Les manifestants accusent l'État de "ne rien faire pour les riverains". 

Entre 150 et 200 "riverains en colère", selon la police et les organisateurs, ont bloqué vendredi un accès au périphérique de Nantes, provoquant d'importants bouchons, trois mois après l'abandon du projet de transfert de l'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes, a-t-on appris de sources concordantes.

Les manifestants ont pris place à 16h sur un rond-point menant au périphérique et à l'aéroport, freinant la circulation et entraînant de grosses perturbations, a indiqué une source policière. Ce blocage a été levé peu après 18h, selon la même source.

Les zadistes ? "Un groupuscule illégitime".  "On a rajouté du problème au problème" d'engorgement du périphérique, habituel en fin de journée, a souligné Joël Sauvaget, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta)."On veut amener l'État à organiser un débat public pour qu'il se rende bien compte qu'il n'y a pas de réaménagement possible de Nantes-Atlantique", a-t-il également expliqué, accusant les autorités de "tout faire pour prendre en considération un groupuscule illégitime", les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et de ne "rien faire pour les riverains".

La préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein, a présenté vendredi matin, lors d'une réunion de la commission consultative de l'environnement (CCE) de l'aéroport de Nantes-Atlantique, un calendrier des procédures devant amoindrir les nuisances sonores.

Plusieurs plans doivent être adoptés. De nouveaux plans de gêne sonore (PGS) et d'exposition au bruit (PEB) doivent ainsi être adoptés au premier trimestre 2019 pour le premier et en septembre 2020 pour le second, selon le calendrier communiqué par la préfecture. Un plan de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE), obligatoire quand le trafic dépasse, comme à Nantes-Atlantique, les 50.000 mouvements d'avions annuels, et qui permet notamment de demander un couvre-feu, doit, lui, être approuvé avant fin 2019.

Concernant l'hypothèse d'un allongement de la piste pour réduire les nuisances sonores, "on est toujours dans le flou total", a déploré Jean-Claude Lemasson, maire de la commune de Saint-Aignan-Grandlieu, riveraine de l'aéroport, qui participait à la réunion.