Meurtre d'Alexia Daval : la garde à vue du mari prolongée jusqu'à mercredi

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avec AFP , modifié à
La garde à vue du mari d'Alexia Daval, Jonathann Daval, a été prolongé jusqu'à mercredi matin. Il est soupçonné d'avoir tué son épouse au cours d'une dispute conjugale.

La garde à vue du mari d'Alexia Daval, soupçonné d'avoir tué son épouse au cours d'une dispute conjugale en octobre, ce qu'il nie, a été prolongée mardi, a indiqué son avocate.

Une garde à vue prolongée. "La garde à vue de Jonathann Daval a été prolongée. Une nouvelle audition aura lieu ce [mardi] matin", a déclaré l'une de ses avocates Me Ornella Spatafora. Jonathann Daval, un informaticien de 34 ans, a été interpellé lundi à 9 heures à son domicile de Gray-la-ville (Haute-Saône) et une perquisition a été menée dans le pavillon du couple, ensuite mis sous scellés.

 

Des éléments troublants. Le suspect, qui réfute être lié au meurtre de sa femme, a été entendu lundi soir en garde à vue à la gendarmerie à Besançon. D'après son deuxième conseil, Me Randall Schwerdorffer, il a été questionné sur "deux éléments très lourds" : un véhicule serait sorti du domicile du couple la nuit précédant la disparition d'Alexia - un dispositif de traçage placé sur celui-ci l'attesterait - et des traces de pneus correspondant à celles de la voiture professionnelle de Jonathann Daval auraient été retrouvées près du corps de la jeune femme.

Une autre version des faits. "Son audition a été difficile. C'est très compliqué de s'expliquer, mais il maintient sa version : ils sont rentrés après une soirée chez les parents d'Alexia, ils sont restés chez eux et elle est partie faire son jogging", a déclaré lundi soir Me Schwerdorffer. La garde à vue de Jonathann Daval doit prendre officiellement fin à 4h30 mercredi matin. La procureure de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a prévu de tenir une conférence de presse mardi après-midi.

Partie courir et jamais revenue.Le corps brûlé d'Alexia Daval avait été retrouvé le 30 octobre, dissimulé sous des branchages dans le bois d'Esmoulins, près de Gray. La jeune femme a été victime de violences, de coups et elle a été étranglée. Selon son mari, elle était partie courir l'avant-veille et n'est jamais revenue. C'est lui qui avait alerté les gendarmes, mais aucun témoin ne l'a vue courir ce jour-là. Les enquêteurs de la Section de recherches de Besançon explorent l'hypothèse d'une "dispute conjugale qui aurait mal tourné".