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Alexandre Dalifard / Crédit photo : GUILLAUME SOUVANT / AFP
En septembre dernier, la fondation 30 Millions d'Amis a porté plainte contre un étudiant marseillais. Ce dernier a été filmé en train de mâcher une souris vivante. Pour l'occasion, la présidente de l'association, invitée de "La France Bouge" ce jeudi, revient sur l'affaire et explique comment agir pour lutter contre ces maltraitances animales.

Comment agir pour lutter contre la maltraitance animale ? En septembre dernier, lors d'une soirée d'intégration, un étudiant en classe préparatoire du Lycée Thiers de Marseille a été filmé en train de mâcher une souris vivante. Interpellée par cette vidéo choquante, où le jeune homme continue de mastiquer l'animal jusqu'à la mort, la Fondation 30 Millions d'Amis a décidé de porter plainte le 19 septembre "pour acte de cruauté et sévices graves ayant entraîné la mort d'un animal". Invitée dans l'émission La France Bouge ce jeudi, la présidente de l'association Reha Hutin revient sur ce fait marquant et explique comment agir en justice pour combattre ces actes de cruauté.

Ne pas "laisser passer ce genre de cruauté gratuite"

Au micro d'Elisabeth Assayag, Reha Hutin explique que la fondation peut s'appuyer sur les réseaux sociaux et sa communauté pour lutter contre la maltraitance animale. "Nous sommes 1,2 million d'abonnés sur tous les réseaux sociaux. C'est une extraordinaire communauté qui veut agir et on arrive à retrouver tous les cas de maltraitance animale grâce aux personnes qui nous suivent. Dès qu'il y a un cas de violence envers les animaux, on nous le fait remonter. Le numérique est un outils incroyable pour nous", se réjouit la présidente de l'association au micro d'Europe 1.

Une fois les faits identifiés, la fondation peut lancer les démarches et rapidement s'attaquer aux responsables. "Très vite, on arrive avec la gendarmerie", assure Reha Hutin qui reprend l'exemple de l'étudiant marseillais "qui a bouffé ce pauvre rat en se filmant sur internet". Avec cette importante communauté que compte la fondation, ils ont pu être avertis "dans l'heure". "On a averti la police, on l'a retrouvé avec son adresse IP et il est déjà en condamnation", se félicite-t-elle. Face à cette "banalisation" de la souffrance, Reha Hutin assure que la fondation s'est portée partie civile car, selon elle, il est inconcevable de "laisser passer ce genre de cruauté gratuite".

Fin septembre, une seconde plainte pour acte de cruauté envers un animal a été déposée. En revanche, cette plainte, dont la Société protectrice des animaux maltraités et errants (SPAME) est à l'origine, vise l'étudiant en question mais aussi les participants qui ont laissé faire cet acte. Les plaignants souhaitent donc que les jeunes présents à cette soirée soient sanctionnés ainsi que ceux qui ont laissé faire et qui ont diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux. Interrogée par France Bleu, Véronique Scarica, présidente de la SPAME, souhaite également que la propriétaire de l'animal, qui a donné sa souris à l'étudiant et qui n'a pas voulu porter plainte contre lui, soit condamnée.