Les médecins généralistes sont les plus visés par des agressions. 1:16
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Thibaud Hue, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Les attaques physiques ou verbales envers les professionnels de santé sont en hausse par rapport à 2020. Selon le Conseil de l'Ordre, il y en aurait eu un peu plus d'un millier l'an dernier, en particulier envers les médecins généralistes. Jean-Jacques Avrane, membre du Conseil de l'Ordre, les encourage à porter plainte.

L'inquiétude des médecins augmente face à l'insécurité : ils sont de plus en plus la cible d'agressions. Qu'elles soient physiques ou verbales, elles sont en hausse par rapport à 2020. Il y en aurait eu un peu plus d'un millier l'an dernier, selon le Conseil de l'Ordre. La moitié se produisent en centre-ville et concernent majoritairement les généralistes. Problème : ils sont trop peu nombreux à porter plainte.

"Ne rien faire, c'est permettre que cette insécurité perdure"

"68% des médecins, malgré une agression verbale, ne portent pas plainte. 36% des médecins qui ont subi une agression physique ne portent pas plainte. Ne rien faire, ne rien dire, c'est certainement permettre à ce que cette insécurité perdure et même augmente", regrette Jean-Jacques Avrane, membre du Conseil de l'Ordre et coordinateur de l'Observatoire sur la sécurité des médecins.

"Nous les encourageons à la fois à porter plainte et à nous en informer, à nous communiquer la copie de leurs plaintes. Dans chaque conseil départemental, il y a des médecins référents sécurité qui sont là pour leur donner des conseils. Nous pouvons, et nous le faisons souvent, accompagner le médecin dans sa plainte en se portant partie civile à ses côtés. Et cela afin d'arrêter cette insécurité et de faire prendre conscience à nos partenaires qu'il faut absolument que les actions concrètes aient lieu en permanence", ajoute-t-il.