Le procès de Georges Tron pour viols aura lieu du 12 au 22 décembre

Le maire de Draveil retourne devant la justice en décembre.
Le maire de Draveil retourne devant la justice en décembre. © AFP
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avec AFP
L'homme politique LR Georges Tron sera jugé en décembre pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées de la mairie de Draveil.

Le procès de Georges Tron (Les Républicains) pour viols et agressions sexuelles en réunion aura lieu du 12 au 22 décembre devant les assises de Seine-Saint-Denis, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier. Le maire de Draveil, dans l'Essonne, ancien député et secrétaire d'État à la Fonction publique, sera jugé au côté de Brigitte Gruel, son ancienne adjointe à la Culture. Il sera assisté par Me Eric Dupond-Moretti. Ils devront répondre des accusations portées depuis 2011 par deux anciennes employées de la mairie, Éva Loubrieu et Virginie Faux, qui dénoncent des agressions sous couvert de réflexologie, une technique de massage thérapeutique des pieds. 

Un premier non-lieu. L'homme politique de 60 ans, qui clame son innocence, avait démissionné du gouvernement le 29 mai 2011 en raison de cette affaire. Après deux ans et demi d'enquête, le maire de Draveil avait bénéficié en 2013 d'un non-lieu prononcé par les juges d'instruction d'Évry. Les plaignantes avaient fait appel. Fin 2014, la cour d'appel de Paris avait renvoyé Georges Tron devant les assises. L'homme politique s'était pourvu en cassation mais la Cour l'avait débouté en avril 2015 avant d'accepter que le procès se tienne en dehors de l'Essonne.

"Pas de calculs politiques".Le dépaysement avait notamment été demandé par le parquet d'Evry qui avait considéré que la qualité de "personnalité locale" de Georges Tron pouvait entacher la sérénité des débats à l'audience. Georges Tron a souvent dénoncé un complot ourdi par des adversaires d'extrême droite, mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel avait jugé que les plaignantes ne pouvaient "être suspectes de calculs politiques". Georges Tron a été député de l'Essonne entre 1993 et 2010, puis de 2011 à 2012. En janvier 2017, il avait annoncé qu'il ne serait pas candidat aux législatives, malgré l'investiture de son parti Les Républicains en juin, afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats. Il avait alors assuré que ce renoncement n'avait pas de lien avec l'imminence du procès.