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Thibaud Hue // Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Les policiers continuent de soutenir leur collègue marseillais accusé de violences contre le jeune Hedi, et qui est resté en détention provisoire. Ce jeudi soir, des appels au rassemblement des forces de l'ordre ont été lancés sur Telegram mais seulement sept policiers se sont retrouvés place Vendôme pour exprimer leur indignation.

Le policier marseillais accusé de violences contre le jeune Hedi reste en détention provisoire, a tranché jeudi après-midi la cour d'appel d'Aix-en-Provence, pour éviter que le prévenu ne se concerte sur sa version avec les autres agents impliqués, selon les juges. Pendant l'audience, il a reconnu le tir d'une munition de LBD au moment des faits. Si la décision n'est pas suffisante pour Jacques Preziosi, l'avocat d'Hedi, les policiers de France continuent à soutenir leur collègue incarcéré.

Seulement sept policiers devant le ministère de la Justice

Des appels au rassemblement des forces de l'ordre ont été lancés sur Telegram, à Roubaix, Marseille et Paris le soir-même. Mais seulement sept policiers étaient présents place Vendôme à 23 heures, devant le ministère de la Justice ; la plupart masqués, vêtus de noir et silencieux. "La place d'un policier ne se situe pas dans une prison, tout simplement. Ça nous gêne énormément quand on constate des cas où la justice relâche de personnes qui ont même tué des gens et qui, en attente de leur jugement, sont placées sous contrôle judiciaire", explique l'un d'entre eux au micro d'Europe 1, sous couvert d'anonymat.

"Pour moi, c'est la goutte qui a fait déborder le vase. Pour moi il y a plein d'autres problèmes, à commencer par notre collègue de Nanterre il ne faut pas l'oublier. Vu le peu de personnes qui se sont déplacées ce soir ça va être difficile de se faire entendre mais ce n'est pas grave, il y aura certainement d'autres événements organisés avec plus de monde pour faire entendre nos revendications", ajoute le policier. Une tentative de rassemblement spontané manquée et selon les quelques policiers sur place, d'autres actions pourraient avoir lieu. Aucun syndicat des forces de l'ordre en avait appelé à la mobilisation.