"Jungle" de Calais : "de la désinformation des No Border"

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
J.R. , modifié à
Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, pointe la responsabilité des activistes No Border dans les incidents lors du démantèlement du bidonville, lundi. 

Le démantèlement d’une partie de la "Jungle" de Calais a eu lieu lundi, avec quelques incidents dans la journée. Après une matinée plutôt calme, la situation s'est tendue en début d'après-midi. A la suite d'un départ de feu de cabanes, des projectiles ont été lancés par des migrants et des militants de No Border - un mouvement altermondialiste qui lutte pour l'abolition des frontières - sur les CRS, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène. "Dans l’après-midi, ils se sont regroupés et ont jeté des pierres au CRS. Sans les activistes No Border, il n’y aurait eu aucun problème", a pointé du doigt Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, lundi soir sur Europe 1.

Une activiste interpellée. "Il y a surtout de la désinformation des activistes no border. Vendredi, les maraudeurs (chargés de proposer de partir aux migrants, ndlr), qui sont des fonctionnaires de l’Etat, ont été agressés par des No Border qui les ont harcelé, insulté, et empêché les migrants de prendre le bus qui les conduits dans des centres d’accueil", a poursuivi la préfète.

"C’est pour cela que ce matin (lundi) nous avons déployé un cordon de sécurité autour d’une zone définie à l’avance, pour que les maraudeurs travaillent en tranquillité avec les migrants." Une activiste no border britannique a été interpellée lors de cette opération, ont indiqué deux sources policières.