L'ancien ministre avait été condamné pour fraude fiscale à quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
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Propos recueillis par Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Thibauld Mathieu
Condamné à deux ans de prison ferme pour fraude fiscale en mai 2018, l'ancien ministre du Budget a finalement obtenu mercredi sa demande d’aménagement de peine. "La seule et unique voie légale possible", affirme sur Europe 1 son avocat Antoine Vey.

Jérôme Cahuzac, condamné en décembre 2016 à trois ans de prison ferme avant de voir sa peine diminuée en appel à deux ans de prison ferme en mai 2018, va échapper à la prison. En effet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bastia a accepté mercredi de placer l'ancien ministre du Budget sous bracelet électronique. "Il ne s'agit absolument pas d'une faveur ou d'une dérogation qui lui aurait été consentie", réagit sur Europe 1 son avocat, Me Antoine Vey.

"Il n'est pas un justiciable différent des autres"

"Il faut que chacun comprenne qu'il s'agit de purger une peine en dehors d'une prison, mais d'exécuter sa peine quand même", précise le conseil, alors que Jérôme Cahuzac a déclaré sa résidence principale en Corse du Sud. 

En mai 2018, l'ex-socialiste avait été condamné pour fraude fiscale à quatre ans de prison, dont deux ferme, cinq ans d'inéligibilité et 300.000 euros d'amende, contre l'avis du parquet. Or, la justice permet, pour toute peine allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement, et en l'absence de récidive, la possibilité d'un aménagement immédiat. "C'est ce que prévoit la loi pour tous les justiciables", confirme Antoine Vey. "Et M. Cahuzac n'est pas un justiciable différent des autres."