Robert Badinter 1:18
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Gauthier Delomez (propos recueillis par Wilfried Devillers) / Crédits photo : Thibault Camus / POOL / AFP
Emmanuel Macron a présidé mercredi un hommage national à Robert Badinter, le père de l'abolition de la peine de mort, décédé à l'âge de 95 ans. Europe 1 a rencontré des spectateurs qui ont assisté à la cérémonie place Vendôme, et qui partagent leur émotion.

"Votre nom devra s'inscrire au Panthéon", c'est avec cette déclaration qu'Emmanuel Macron a conclu son discours dédié à Robert Badinter, ce mercredi, lors de l'hommage national rendu à l'artisan de l'abolition de la peine de mort en 1981. Quelques jours après la disparition de l'ancien garde des Sceaux à l'âge de 95 ans, une cérémonie était organisée à Paris place Vendôme, devant le ministère de la Justice.

Des personnalités du monde politique, médiatique ou encore culturel ont fait le déplacement, tout comme des spectateurs anonymes qu'Europe 1 a rencontrés.

"Il y avait une simplicité qui mettait encore plus en évidence l'importance de l'événement"

L'un d'eux partage particulièrement son émotion, au sortir de la cérémonie. "C'était très solennel. J'en ai les larmes aux yeux... Pour moi, il reste un grand humaniste", confie ce monsieur au micro d'Europe 1. "C'est différent des hommages aux Invalides, etc", convient un autre. "Il y avait une simplicité qui mettait encore plus en évidence l'importance de l'événement."

Un homme qui a également assisté à la cérémonie estime qu'"il est important de saluer les grands hommes, il en était un. Force de conviction exceptionnelle, capable de défendre des positions difficiles", retrace ce Parisien, en référence à l'abolition de la peine de mort, très loin de faire l'unanimité parmi les Français à l'époque.

L'entrée au Panthéon, "une attente forte"

"Ça m'a beaucoup touché, c'était très émouvant", enchaîne cet autre spectateur auprès d'Europe 1. "Pour nous aussi qui avons accompagné tout son combat, qui avons été touchés (par sa vie)", témoigne-t-il, saluant "la fin du discours d'Emmanuel Macron annonçant officiellement son entrée au Panthéon. C'était une attente forte."

Europe 1 a tendu enfin le micro à un Parisien admiratif de la carrière de l'ex-garde des Sceaux, et aussi de ses œuvres littéraires. "Ce n'est pas n'importe qui, c'est quelqu'un qui, personnellement, m'a inspiré. Avant même de faire du droit, j'avais lu son livre 'L'Exécution', qui m'avait beaucoup touché. J'ai senti le combat, la motivation du personnage pour ce combat-là." Tous saluent de façon unanime la mémoire de l'illustre ministre de la Justice.