Jacqueline Sauvage : la grâce accordée par Hollande jugée "néfaste"

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Chloé Triomphe, avec MLC , modifié à
La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage a été rejetée jeudi par la cour d'appel de Paris.

Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage espérait pouvoir sortir bientôt de prison après une grâce présidentielle partielle qui lui permettait de faire une demande de libération conditionnelle anticipée. Mais la cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le rejet de sa demande. Jacqueline Sauvage reste donc derrière les barreaux. Elle pourra sortir, au plus tard, au printemps 2018 mais devrait, d'ici-là, déposer de nouvelle demandes de libération conditionnelle. Des demandes qui devraient avoir plus de chances d'être entendues.

Car c'est le coeur du problème et du bras de fer entre les avocates de Jacqueline Sauvage et les juges. Jeudi, la cour d'appel, composée de trois juges et deux représentants d'associations d'aide aux victimes et de réinsertion, a estimé que Jacqueline Sauvage devait "pleinement accepter sa peine et son exécution". Selon le tribunal, il lui faut encore du temps en prison pour poursuivre son travail psychologique et comprendre son geste, qu'elle n'est pas seulement une victime mais aussi l'auteur d'un crime. Les juges vont encore plus loin en critiquant ce qui a permis à Jacqueline Sauvage de pouvoir demander si vite cette libération. La grâce partielle accordée par François Hollande a été "néfaste", écrivent-ils.

En réaction à ce nouveau refus, le comité de soutien de Jacqueline Sauvage a relancé une pétition pour demander une nouvelle grâce, totale cette fois et appelle à une manifestation le 10 décembre prochain.