De plus en plus d'animaux sont abandonnés, face à l'augmentation de la nourriture pour chien et chat. 1:30
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Thibaud Hue, édité par Yanis Darras // Crédit photo : Romain Longieras / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème du quotidien. La SPA fait face à une recrudescence d'abandons ces derniers mois. Parmi les causes de cette hausse conséquente : l'inflation sur les produits alimentaires pour animaux. En quelques mois seulement, les prix de la nourriture pour chien et chat ont pris près de 17% dans les rayons.

Pâte, beurre, viande... Mais aussi pâtée pour chat et croquettes pour chien. L'inflation ne rate aucun produit dans les supermarchés français et force certains propriétaires d'animaux de compagnie à abandonner leurs compagnons. Depuis quelques semaines, la SPA voit le nombre de bêtes recueillies exploser : +15% sur les trois derniers mois. 

Dans ce centre SPA d'Orgeval, en région parisienne, une vingtaine de chats, chiens et autres animaux, sont déposés chaque semaine. "On a parfois des personnes qui ne peuvent plus nourrir leurs chiens. Ils n'ont plus les moyens. Tout a augmenté", explique au micro d'Europe 1 Catherine Bailleux, la responsable du refuge. "La nourriture pour chien et pour chat a pris 17%", poursuit-elle. 

"Je me restreins"

Alors les demandes d'abandon explosent. Presque dix reçus rien qu'aujourd'hui, toutes refusées car le centre est saturé. "J'ai plus de 80 chiens et je dois avoir trois box disponibles uniquement. C'est une catastrophe", soupire la directrice. 

Pourtant, dans ce centre SPA, les employés sont eux aussi en première ligne de l'inflation. Valérie, qui y travaille, est elle-même propriétaire de quatre chats et s'occupe d'une vingtaine de félins errants. "Avant, je m'en sortais pour 100 à 150 euros par semaine de nourriture. Aujourd'hui, je suis passé à 250 euros. Donc je me restreins, car ce sont eux la priorité", confie-t-elle. 

Et ces hausses de prix n'encouragent pas les adoptions dans le refuge. Depuis le début de l'année, elles ont baissé de 14%.