Il s'apprête à commercialiser un whisky "moderne" made in Vercors : "bio" et "distillé sous vide"

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Ugo Pascolo
Alors que va être donné ce week-end le coup d'envoi de la vente de la "collection parfaite" de whiskys, Eric Cordelle, directeur d'une distillerie, est l'invité d'Europe 1. Il explique comment il s'est lancé, près du plateau du Vercors, dans la conception de son propre spiritueux bio, et distillé à basse température pour obtenir, un peu comme en cuisson, des arômes différents. 
INTERVIEW

Si la France n'est pas considérée comme une terre de whisky, il est tout de même possible non seulement d'en produire, mais en plus d'innover dans le domaine. Alors qu'est organisée à partir de ce week-end la vente aux enchères de la "collection parfaite" de ce spiritueux, la plus grande de l'Histoire, Europe 1 a invité le directeur de la distillerie du Vercors, Eric Cordelle. S'il n'en n'est pas encore à vendre certaines de ses bouteilles autour du million de dollars, le prix estimé des plus grands crus de la collection, il peut tout de même se targuer d'avoir réussi à "mettre sa patte" dans la conception de son whisky. 

Une distillation sous vide

Le secret de cet ancien ingénieur dans la banque reconverti depuis une dizaine d'années, c'est qu'il distille son breuvage grâce à un alambic de sa conception qui permet au processus de se faire sous-vide. "Je me suis dit que pour lancer un whisky, il fallait quelque chose de différent, c'est là que j'ai eu l'idée de la distillation à basse température", explique-t-il au micro d'Europe 1. Grâce au manque d'air, Eric Cordelle peut donc faire varier la pression dans l'alambic et ainsi choisir la température à laquelle va bouillir le liquide. 

 

"Un peu comme la cuisson à feu doux, cela permet d'avoir des arômes différents", résume-t-il. Avec sa femme Hélène, le couple se lance donc dans la production : dix ans de travail pour que les première bouteilles du "Sequoia", du nom de l'arbre qui pousse dans la cour de la distillerie, voient le jour. Car en plus de construire l'alambic, c'est toute l'installation qu'Eric Cordelle a bâti de ses mains, plomberie et électricité comprises. "Il m'a fallu deux ans", indique-t-il. 

Un whisky bio à l'eau de source

Dernière spécificité du whisky "made in Vercors", c'est qu'il est fait à partir d'eau de source. "On s'est installé juste en-dessous du plateau [du Vercors], là où on a trouvé une super source. C'était très important pour nous". Dans le premier département du bio, la Drôme, Eric Cordelle et sa femme apportent donc "leur petite pierre à l'édifice". Et peut-être un jour une bouteille de "Sequoia" se retrouvera-t-elle aussi, avec des milliers d'autres whiskys, dans une "collection parfaite" estimée à environ 9,5 millions d'euros.