Greenpeace lance les élections des "boulets du climat" contre l'inaction climatique

Des militants de Greenpeace protestent contre l'inaction climatique le 9 juillet 2020 (illustration)
Des militants de Greenpeace protestent contre l'inaction climatique le 9 juillet 2020 (illustration) © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Les "boulets du climat" ont été lancés mardi pour récompenser l'inaction climatique, appelant à départager dix responsables de la majorité identifiés comme des "spécialistes de la poudre aux yeux", "en décalage" avec leur "époque".

Greenpeace a lancé mardi ses premiers "boulets du climat" pour récompenser l'inaction climatique, appelant à départager dix responsables de la majorité identifiés comme des "spécialistes de la poudre aux yeux", "en décalage" avec leur "époque".
"Qui sera le pire boulet du climat ?", lance l'ONG qui appelle à voter en ligne sur le site boulets-du-climat.fr.

"Cinq ans après la signature de l'accord de Paris, le constat est clair : le compte n'y est toujours pas ! Pourquoi ? Précisément parce que trop de responsables politiques au pouvoir se conduisent en véritables 'boulets', depuis le sommet de l'État jusqu'à l'Assemblée nationale", dénonce Clément Sénéchal, responsable climat de Greenpeace France.

"Ce qui caractérise le boulet du climat, c'est son entêtement à considérer l'écologie comme un élément purement marketing de l'action politique, sans se soucier de l'efficacité des mesures prises. Résultat : il plombe l'agenda climatique et nous entraîne vers le fond", a-t-il ajouté.

Cinq nommés dans le gouvernement

Dans la catégorie "gouvernement", cinq nommés : le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, "le pilote du crash climatique", pour son "soutien sans faille au secteur aérien", la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili "la tueuse d'abeilles", pour la réintroduction des néonicotinoïdes, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, "le fossile de Bercy" pour "sa conception de l'impôt qui favorise les riches au détriment de la transition écologique". Ainsi que la secrétaire d'État à l'Économie sociale, solidaire et responsable Olivia Grégoire "pour ses plaidoyers en faveur de chèques en blanc aux industries polluantes" et la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon pour "les manquements de sa politique de rénovation thermique".

Dans la catégorie parlementaires : l'eurodéputé LREM et ancien patron de WWF Pascal Canfin, le député Modem Mohamed Laqhila, le député LREM Jacques Maire, le député LREM et ex-ministre de la Transition écologique François de Rugy et le député LREM Laurent Saint-Martin.

Le lancement de ce prix satirique intervient à quelques jours du 5e anniversaire de l'accord de Paris et alors que Greenpeace, comme de nombreux militants climat, dénoncent un "détricotage" des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.