Isabelle et Patrick Balkany seront fixés sur leur sort pour une partie des faits qui leur sont reprochés, vendredi (photo d'archives). 1:30
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Chloé Triomphe, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Le jugement du couple dans le premier volet du retentissant procès qui s'est tenu au printemps est attendu vendredi. Le parquet a requis quatre ans de prison ferme contre le maire de Levallois. 
ON DÉCRYPTE

L'heure du (premier) jugement est venue pour les époux Balkany. Vendredi à 13h30, le couple sera fixé sur son sort dans le volet "fraude fiscale" du retentissant procès qui s'est tenu au printemps - le fisc leur reproche d'avoir sous-évalué leurs revenus, pour un préjudice estimé à quatre millions d'euros. Contre Patrick Balkany, qui conteste ce montant mais reconnaît n'avoir pas déclaré un héritage paternel placé en Suisse, le parquet a requis quatre ans de prison avec mandat de dépôt.  

La prison ferme, du jamais vu pour fraude fiscale chez des politiques

C'est bien le maire de Levallois qui risque le plus gros vendredi : la même peine a été requise contre son épouse, mais avec deux ans de sursis. Cette dernière, absente du procès après sa tentative de suicide, se rendra au tribunal pour la première fois pour entendre le jugement. "Ce serait quand même étonnant de partir en prison, sauf si les juges voulaient faire un exemple", confiait-elle à Europe 1 cette semaine. 

Si les Balkany étaient condamnés à de la prison ferme pour fraude fiscale, cela constituerait en effet une première dans le monde politique. Dernier exemple en date : Jérôme Cahuzac, condamné à quatre ans dont deux avec sursis et que la justice a autorisé à aménager sa peine avec un bracelet électronique

Un deuxième jugement plus risqué attendu le 18 octobre

C'est donc avec une confiance apparente que le couple se rend à son jugement, aux côtés de son fils Alexandre et des trois autres prévenus. Mais c'est en réalité la deuxième échéance qui peut les inquiéter davantage : le 18 octobre sera rendu le jugement du second volet de l'affaire, pour blanchiment et corruption.

Pour ces faits, le parquet a également demandé une incarcération immédiate de l'édile, mais avec une peine plus lourde - sept ans de prison - et la confiscation de tous les biens du couple. Il reste par ailleurs menacé par une autre affaire : soupçonné d'avoir employé des chauffeurs de sa mairie à des fins personnelles, il est convoqué mi-septembre par la police judiciaire.