Tous les jours, c'est le même rituel pour Loïc Fourrure. Depuis qu'il a réalisé sa toute première vendange, ce mois de septembre, le viticulteur remplit une grande éprouvette et teste la qualité de son nectar qui dort dans ses cuves flambant neuves. "C'est un jus de raisin en fermentation. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de repérer les éventuelles déviances, les odeurs, des goûts non souhaités. Tant que ça reste quelque chose d'agréable en bouche, c'est que c'est bon signe, donc là tout va bien pour l'instant", explique le jeune viticulteur.
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Et après une longue période d'élevage, jusqu'au printemps, le jeu en question finira en bouteille de Chardonnay, Pinot Noir ou encore Chenin. Ils seront ainsi produits en Bretagne qui historiquement n'est pas identifié comme une terre viticole.
"On peut cultiver de la vigne et espérer avoir des jolies choses en Bretagne"
Mais avec le changement climatique, cela a bouleversé la donne. Aujourd'hui, ils sont 38 à avoir vendangé dans la région. "On a un réchauffement climatique, c'est certes malheureux. Aujourd'hui, on voit une remontée globale des vignes sur l'ensemble du territoire français. Vraiment, on peut cultiver de la vigne et espérer avoir des jolies choses en Bretagne, ce qui n'était beaucoup moins le cas, il y a 10 ans", assure le viticulteur breton.
Cette année, pour sa première récolte, le domaine de Loïc espère sortir 7.000 bouteilles de blanc et de rosé. "Après toutes ces années de travail, c'était quand même une sacrée belle récompense", ponctue-t-il.