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Justin Morin avec G.D
La fermeture de la mosquée de Torcy, accusée de prôner un islam rigoriste, a été prononcée par la préfecture de Seine-et-Marne. L'un des imams qui gère le lieu de culte rejette les accusations en bloc.

La mosquée de Torcy, en Seine-et-Marne, a été fermée au moins jusqu'à la fin de l'état d'urgence. Il est reproché aux deux imams qui la gèrent de prôner un islam rigoriste. L'un d'eux, Abdelali Bouhnik, se dit "choqué" par ces accusations d'appel au djihad, appel à la haine et de prosélytisme dont le lieu de culte fait l'objet. "J'affirme que c'est faux ! Je trouve que ces gens-là ont mal utilisé l'état d'urgence. Ils ont justifié n'importe quoi. On ne va pas s'arrêter là. C'est la justice qui va trancher", assure l'imam.

"C'est injuste." Il souhaite faire appel à un avocat afin de voir si un recours est possible. Son objectif est de pouvoir rouvrir la mosquée au plus vite pour ne pas pénaliser les 500 fidèles. Ils étaient nombreux, mardi, à s'y rendre afin d'avoir des explications. Beaucoup font part de leur incompréhension et de leur tristesse. C'est le cas de Soraya, qui prie dans cette mosquée tous les jours : "C'est pas juste ! J'ai trois fils. S'il y avait quelque discours de ce genre, je ne viendrais pas ici. Je n'inviterais pas mes enfants à venir. C'est injuste."

Soutien à l'une des cellules les plus dangereuses de France ? Par ailleurs, les deux imams sont accusés d'avoir apporté leur soutien à la cellule de Cannes-Torcy. Il s'agit d'un groupe d'une vingtaine de jeunes arrêtés en 2012 et poursuivis pour actes terroristes. Une partie d'entre eux fréquentait cette mosquée de Torcy. Le procès de cette cellule, considérée comme l'une des plus dangereuses de France, doit s'ouvrir le 20 avril