Cellule Cannes-Torcy : vingt djihadistes présumés renvoyés aux assises

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Les vingt djihadistes présumés de la dangereuse cellule de Cannes-Torcy ont été renvoyés devant la cour d'assises spéciale lundi.

Vingt djihadistes présumés formant la cellule de Cannes-Torcy, l'une des plus dangereuses démantelées en France ces dernières années, ont été renvoyés devant la cour d'assises spéciale, notamment pour l'attaque à la grenade d'une épicerie juive à Sarcelles en 2012. Cette attaque, le 19 septembre 2012, avait légèrement blessé un client. Au fur et à mesure des investigations, ont été mis au jour d'autres projets d'attentats et des départs de djihadistes vers la Syrie. Les juges antiterroristes ont signé leur ordonnance le 7 décembre.

Un ancien espoir du foot parmi eux. Parmi les vingt personnes qui sont renvoyées aux assises spéciales, dix sont en détention provisoire, sept sont libres sous contrôle judiciaire et trois sont visées par un mandat d'arrêt, dont deux soupçonnées d'être en Syrie. Les juges d'instruction ont ordonné un non-lieu pour deux des mis en examen, dont un jeune homme de 22 ans, ancien espoir de football de l'AS Cannes, qui s'était converti à l'islam après une blessure.

Trois hommes avaient échappé au coup de filet initial de l'automne 2012. Ils étaient partis quelques jours plus tôt en Syrie. Les deux qui sont revenus, Ibrahim Boudina et Abdelkader Tliba, finalement arrêtés début 2014, sont renvoyés en procès pour un projet d'attentat à leur retour en France. Dans les parties communes de l'immeuble de Mandelieu-La-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, où s'était installé Ibrahim Boudina, les policiers ont retrouvé deux chargeurs garnis et des explosifs. Le troisième homme, resté en Syrie, aurait gravi les échelons au sein des djihadistes francophones du groupe État islamique (EI).