VIDÉO - Une mère interpelle Macron sur le handicap en rappant

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avec AFP , modifié à
Pour alerter sur son combat quotidien pour faire scolariser son enfant, Lucie Michel a posté la vidéo d'un rap dans lequel elle interpelle le président. 
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"Mon fils, il a pas de place, ni d'école", clame dans un morceau de rap la mère d'un jeune garçon handicapé dans la région nantaise, interpellant le président Emmanuel Macron sur la scolarisation de son enfant. Mercredi, ce sont trois mères d'enfants handicapés qui ont grimpé au sommet d'une grue, deux à Lille et une à Strasbourg, afin de dénoncer des situations similaires.

Un combat depuis 2015. Le morceau posté sur YouTube par Lucie Michel, dont le nom de scène est "L'original K", est le dernier recours qu'a trouvé la mère de Malone, 6 ans, qui est atteint d'autisme sévère et d'épilepsie sévère, pour se faire entendre. "Depuis 2015, je réclame de l'aide pour mon fils", a expliqué mercredi Lucie Michel. "Plus je demande de l'aide, plus on essaye de m'enfoncer", a-t-elle estimé.

La musique, sa "thérapie". Celle qui est déjà l'auteure d'un album de douze titres intitulé Monde de fous, évoquant son quotidien avec Malone, a cette fois puisé l'inspiration dans le contexte de la rentrée scolaire, où en dépit d'annonces du gouvernement, son enfant n'a pu être accueilli dans aucune école. C'est alors qu'elle s'est tournée vers la musique. "Il n'y a pas de suivi pour les mamans d'enfants handicapés, donc c'est ma thérapie, la musique me permet de survivre mentalement." 

Le crowdfunding, une solution temporaire. Lucie Michel, qui dit être en contact direct avec la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, raconte les refus essuyés de la part d'établissements spécialisés et déplore des solutions inadaptées pour l'accueil de son fils.

Ayant cessé de travailler pour s'occuper de Malone et vivant avec le RSA, elle explique avoir en 2016 lancé une campagne de crowdfunding et récolté 12.500 euros pour financer une éducatrice spécialisée. "Mais une fois l'argent épuisé, il n'y avait toujours pas de solution", regrette-t-elle.