Edwy Plenel. 1:58
  • Copié
A.D
Le journaliste sort un manifeste intitulé "Dire nous". Sur Europe 1, le fondateur de Mediapart a expliqué son souhait de revenir à des "causes communes".

Edwy Plenel dit "nous" après avoir dit "non". En 2014 sortait son manifeste Dire non aux éditions Don Quichotte. Deux ans plus tard, le fondateur de Mediapart revient en librairie avec un nouvel ouvrage qui encourage la société à se consolider autour de ce qu'elle partage. Mardi, il était invité dans l’émission Europe 1 social club pour étayer son message.

"Du côté des puissants." Que s'est-il passé entre le non et le nous ? Ce qu'il redoutait dans Dire non s'est produit comme une terrible prophétie : les attentats et ses conséquences. "Les monstres ont surgi, nous ont frappé. Toutes les logiques de repli, de haine de l'autre" aussi. "Ceux qui nous dirigent ont offert aux monstres la réponse qu'ils souhaitaient. Ils ont fait régresser les libertés, ils sont passés du côté d'une nation identitaire avec la déchéance de nationalité et hélas, comme le montre le débat sur le code du Travail, ils sont du côté des puissants, donc du côté de l'inégalité."

"Ce n'est plus 'liberté, égalité fraternité'". Le journaliste conclut sa démonstration avec une devise française inversée. "Ce n'est plus 'liberté, égalité fraternité', c'est 'autorité, inégalité, identité'." Le journaliste regrette que le gouvernement fasse la "courte échelle à nos monstres locaux, l'extrême droite, en empruntant ses valeurs et ses mots." La prochaine étape redoutée par Edwy Plenel est celle d'un "accident démocratique".

"Ce que nous avons en commun". Il propose donc une solution au travers de son livre, celle d'une réponse émanant de la société. "Il faut qu'on se prenne en charge." Il voit et espère par le prisme de la jeunesse "un retour aux causes communes". Son appel se résume à ne pas opposer les différences mais plutôt à souligner ce qui rassemble. Selon lui, il ne faut plus réfléchir en termes de "ton identité contre mon identité, ta religion contre ma religion, ton apparence contre ton apparence" mais mettre en valeur "ce que nous avons en commun, là où nous travaillons, là où nous vivons, là où nous habitons."