Deux détenues radicalisées de Fleury-Mérogis jugées pour menaces de mort

Deux détenues radicalisées ont perturbé la vie de la nurserie de la prison de Fleury-Mérogis, cet automne (photo d'illustration).
Deux détenues radicalisées ont perturbé la vie de la nurserie de la prison de Fleury-Mérogis, cet automne (photo d'illustration). © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Deux jeunes mères, qui ont perturbé la vie de la nurserie de la prison de Fleury-Mérogis en menaçant de mort des surveillantes et des codétenues, devaient être jugées jeudi. L'audience a finalement été renvoyée au 12 janvier. 

Aux mois d'octobre et novembre 2016, elles ont perturbé la vie de la nurserie de la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, en menaçant de mort leurs codétenues et le personnel pénitentiaire. Deux détenues radicalisées, âgées de 29 et 35 ans, devaient comparaître pour menace de mort réitérée, menace réitérée de crime contre les personnes, outrage et menace de crime ou délit à l'encontre du personnel pénitentiaire, jeudi à Évry. En l'absence de l'avocat de l'une d'entre elles, l'audience a été renvoyée au 12 janvier. 

Un comportement violent et prosélyte. "La nurserie, c'est normalement un havre de paix au sein d'une détention", selon Marcel Duredon, du syndicat FO-Pénitentiaire de Fleury-Mérogis. Dans cet espace, où les femmes qui accouchent en prison peuvent vivre avec leur enfant pendant 18 mois et circulent librement, les deux détenues ont eu un comportement violent et prosélyte, d'après plusieurs sources pénitentiaires. "Particulièrement virulentes", elles ont également menacé de mettre le feu à l'établissement. Les autres mères "avaient peur" des deux radicalisées et certains enfants ont montré "des troubles d'anxiété".

Le nombre de détenues radicalisées en hausse. Les syndicats pénitentiaires ont tiré la sonnette d'alarme en novembre face à l'explosion du nombre de détenues radicalisées dans les prisons françaises. Elles ne sont qu'une trentaine, mais leur nombre a triplé en six mois. Et les retours attendus de centaines de djihadistes en provenance de Syrie apparaissent comme une bombe à retardement. Face à ce problème, le ministère de la Justice a annoncé en octobre l'ouverture en 2017 d'un quartier d'évaluation de la radicalisation à Fleury et la création de treize quartiers pour femmes au sein de divers établissements.

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