Des gardes à vue prolongées dans l'enquête sur les attentats de janvier 2015

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avec AFP , modifié à
Stéphane H., sa femme et son fils ont vu leur garde à vue prolongée. Ils sont soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique à Amedy Coulibaly.

Les gardes à vue de Stéphane H., déjà condamné dans un dossier terroriste, de son fils et de sa compagne ont été prolongées jeudi matin dans l'enquête sur les attentats de janvier 2015, tandis qu'une quatrième personne a été interpellée, a-t-on appris de source judiciaire. La quatrième personne arrêtée, membre de l'entourage de Stéphane H., a été placée en garde à vue mercredi, le lendemain des trois premières interpellations, a précisé la source. Ces gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.

Soutien logistique d'Amedy Coulibaly ? Les enquêteurs cherchent à savoir si Stéphane H. a pu apporter un soutien logistique à Amedy Coulibaly, qui a tué le 8 janvier 2015 une policière à Montrouge, en banlieue parisienne, et, le 9, quatre personnes dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris. Il a été interpellé avec son fils et sa compagne mardi matin dans le Loiret par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la police judiciaire d'Orléans. Stéphane H., 47 ans, a été condamné en octobre 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, dans l'affaire Safé Bourada dont le groupe Ansar al-Fath (Partisans de la conquête) était soupçonné de vouloir commettre des attentats en France. 

Fiché "S" pour radicalisation. Décrit par le ministère public au moment de son procès comme un converti "complètement fanatisé (...) au regard de la documentation retrouvée" à son domicile, il avait été reconnu coupable d'avoir "essayé de fabriquer des bombes". Fiché "S" pour radicalisation, il est assigné à résidence depuis novembre dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les derniers attentats parisiens. En janvier, il avait contesté en vain son assignation devant le tribunal administratif d'Orléans. 

Sa compagne a été élevée avec Hayat Boumedienne, la veuve d'Amedy Coulibaly, d'après la source proche du dossier. Sept hommes sont mis en examen dans l'enquête, soupçonnés d'une aide logistique à Coulibaly. Certains d'entre eux avaient des sympathies pour la mouvance islamiste radicale. Plusieurs ont rencontré Coulibaly en détention.