Les sept suspects interpellés lundi dans le Finistère avaient pour projet de commettre deux attentats à Brest. 1:27
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Guillaume Biet, édité par Antoine Terrel , modifié à
Les sept suspects interpellés lundi dans le Finistère ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Selon les informations d'Europe 1, ils comptaient frapper au moins deux cibles dans la ville de Brest : l'arsenal de la ville et les festivités du Nouvel An chinois. 

Interpellés lundi lors d'un coup de filet antiterroriste dans le Finistère, sept suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a-t-on appris samedi. Ils avaient été transférés mercredi soir au siège de la DGSI, à Levallois-Perret, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en décembre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Selon les informations d'Europe 1, ils comptaient frapper au moins deux cibles dans la ville de Brest. 

L'arsenal de Brest et le Nouvel an chinois visés 

Le projet terroriste des suspects était de commettre plusieurs attentats, notamment à Brest, contre au moins deux cibles. Selon nos informations, ces deux cibles étaient l'arsenal de Brest et les festivités du Nouvel An chinois, dont le défilé doit avoir lieu samedi dans les rues de la ville. 

Leur passage à l'acte était donc possiblement imminent, mais les enquêteurs restent prudents sur ce point. En effet, aucune arme et aucun explosif n'ont été retrouvés en perquisition. Les suspects auraient toutefois cherché à s'en procurer. 

Des allégeances au nouveau chef de l'EI

Les suspects avaient d'ailleurs téléchargé sur Internet des modes d'emploi pour confectionner de la matière explosive ou du poison. Les policiers ont aussi retrouvé des documents de propagande islamiste, et des allégeances au nouveau chef du groupe État islamique. Un indice qui les conforte dans l'hypothèse d'une action très prochaine.

Ces sept hommes sont donc en cours de présentation au juge antiterroriste. Le plus jeune est un adolescent de 16 ans, tandis que le plus âgé du groupe a 38 ans. Le principal suspect est un réfugié né en Syrie, arrivé en France en 2015. Il est soupçonné d'avoir appartenu à Daech. Fiché S et étroitement surveillé par les services de renseignement, c'est lui qui aurait fédéré une demi-douzaine de personnes radicalisées autour de lui. Le parquet national antiterroriste avait requis l'incarcération provisoire de tous ces suspects. Il a été écouté.