Comment va se dérouler l'hommage national à Maxime Blasco, soldat français mort au Mali ?

Maxime Blasco
Maxime Blasco est mort vendredi lors d'une opération contre des djihadistes. © Etat Major des Armées / AFP
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avec AFP , modifié à
Le soldat français Maxime Blasco a perdu la vie vendredi 24 septembre au Mali lors d'une opération contre les djihadistes. L'Élysée a annoncé mardi qu'un hommage lui sera rendu mercredi après-midi aux Invalides, avant un autre hommage par ses frères d'armes du 7e bataillon de chasseurs alpins.

Un hommage national présidé par Emmanuel Macron sera rendu mercredi à 16h30 à l'Hôtel des Invalides au caporal-chef français Maxime Blasco, un soldat au "parcours exceptionnel" tué en opération au Mali. Le cortège funéraire franchira auparavant le pont Alexandre III à Paris, comme de tradition. Jeudi, un autre hommage lui sera rendu à Varces, en Isère, par ses frères d'armes du 7e bataillon de chasseurs alpins.

Un soldat plusieurs fois décoré

Le soldat français a été tué au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force antijihadiste Barkhane dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Plusieurs fois décoré, le caporal-chef Blasco, 34 ans, avait reçu en juin la médaille militaire "pour la valeur exceptionnelle de ses services". "C'était quelqu'un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel", selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées.

En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à les extraire sur une cinquantaine de mètre avant de les installer "de façon un peu artisanale sur les patins" d'un hélicoptère Tigre pour les extraire de la zone de combat, selon l'état-major. Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013. Mardi, l'Assemblée nationale a observé une minute de silence en sa mémoire.

Réduction du dispositif français au Sahel

Sa mort intervient à l'heure d'une réarticulation et d'une réduction du dispositif militaire français au Sahel, dans un contexte très tendu entre Paris et Bamako. La junte au pouvoir à Bamako envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe. Un déploiement de ces mercenaires serait "incompatible" avec le maintien au Mali des troupes françaises, a averti Paris.