Cinq conseils pour gérer le blues du retour de vacances

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Le retour au travail après la période des grandes vacances peut être une source de stress pour les salariés, comme pour les cadres. © Photo AFP/Montage Europe 1
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Mathilde Belin
Alors que les juillettistes vont reprendre le travail, le psychologue Matthieu Poirot livre à Europe 1 quelques conseils pour préparer au mieux la transition entre les vacances et la rentrée.

Les juillettistes rentrent de vacances et vont devoir affronter le retour au travail, après plusieurs jours voire plusieurs semaines de pause estivale. Un moment souvent difficile à vivre. "C’est assez commun le blues du retour de vacances, il concerne une personne sur trois", affirme à Europe 1 Matthieu Poirot, psychologue et expert en qualité de vie au travail à Midori Consulting.

"Beaucoup de travailleurs vivent du stress au travail et anticipent ce stress avant même leur retour de vacances. Ce blues s’explique aussi par le décalage qu’il y a entre la période de décompression que sont les vacances et le travail, qui génère du stress", poursuit Matthieu Poirot. Alors pour préparer au mieux son retour au travail, le psychologue livre sur Europe 1 quelques conseils. 

1. S’attaquer d'entrée aux tâches rébarbatives

Afin de se remettre dans le rythme, autant s’attaquer au plus dur tout de suite, même si on aimerait accomplir les tâches les plus faciles et les plus plaisantes d’abord. "En se focalisant sur les tâches les plus rébarbatives, on va se mettre dans de meilleures conditions. Sinon, on va accumuler le compliqué et le cerveau va enregistrer que plus vous avancerez dans votre travail, plus vous allez vous atteler à ces tâches désagréables. Tout cela joue sur l’humeur", analyse Matthieu Poirot.

2. S’offrir un sas de recompression

Pour passer en douceur du farniente aux dossiers, le psychologue recommande de se donner trois jours de plus par rapport à la période réelle de retour au travail. "Par exemple si vous reprenez le 6 août, dites que vous ne serez disponible qu’à partir du 9 août. Ces 3 jours permettront de traiter tout ce qu’il y a à rattraper, comme les mails. C’est un sas de recompression, pour y aller en douceur", développe-t-il. "D’autant qu’au mois d’août, les collègues partent à leur tour en vacances, il y a moins d’activité mais on doit gérer plus de choses en raison de cette baisse des effectifs."

3. Se projeter déjà en vacances

Rien de tel que le retour de vacances pour penser… aux vacances ! "Les recherches montrent que préparer ses prochaines vacances sur cette période permet de prolonger les émotions positives des vacances, car on se projette sur du positif", souligne le psychologue. Partager ses photos de vacances ou les raconter à ses collègues permet également de maintenir ces émotions de bien-être dans le cerveau, alors qu’elles durent en moyenne que deux à trois semaines. "Mais à condition de ne pas en parler à ses collègues dans une logique de comparaison sociale, qui serait un piège et pourrait au contraire générer de la frustration", nuance-t-il.

 

Repartir en octobre-novembre, une bonne idée. Matthieu Poirot note que la plus grande période de stress et de fatigue se situe autour d’octobre-novembre pour les travailleurs. "Les juillettistes sont ainsi les plus fatigués car la période sans vacances est plus longue pour eux", affirme-t-il. Ainsi, le psychologue conseille de prévoir ses prochaines vacances pour octobre-novembre, en attendant les fêtes de fin d’année.

4. Se fixer des objectifs réalisables

Les vacances sont souvent le moment où on se pose des questions de sens sur sa vie. Une future demande en mariage ? Un déménagement ?… Mais, prévient Mattieu Poirot, "la rentrée n’est pas la bonne période pour se fixer de nouveaux objectifs de vie. Il est préférable dans un premier temps de se donner des objectifs réalisables, de court ou moyen terme". Il cite entre autres la poursuite des bonnes habitudes prises pendant les vacances, comme manger sainement, lire davantage, ou faire plus de sport. "On peut par exemple faire en sorte de s’organiser pour finir plus tôt le travail le vendredi soir et ainsi aller voir ses amis."

5. Prolonger les petits plaisirs… mais pas trop !

La tentation est grande de prolonger à la rentrée les petits plaisirs des vacances pour "atterrir" en douceur. Mais attention aux dérives, note le psychologue : "On peut se faire des petits plaisirs de temps en temps, comme continuer de prendre l’apéro ou se coucher plus tard pour regarder une série… Mais on se crée une habitude en trois semaines, donc attention à ne pas se créer une mauvaise habitude."