Cantines publiques : au moins 50% de produits bio ou écologiques en 2022, votent les députés

Les cantines devront privilégier les produits bio et écologiques, qui composeront au moins la moitié du contenu des assiettes en 2022.
Les cantines devront privilégier les produits bio et écologiques, qui composeront au moins la moitié du contenu des assiettes en 2022. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les députés ont décidé que le bio devrait comprendre au moins 20% de la valeur totale de la nourriture servie dans les cantines scolaires en 2022.

Les repas dans la restauration collective publique devront comprendre, au plus tard en 2022, au moins 50% de produits issus de l'agriculture biologique ou tenant compte de la préservation de l'environnement, ont voté jeudi les députés en commission. La commission des Affaires économiques de l'Assemblée, qui examine depuis mardi le projet de loi agriculture et alimentation, a adopté des amendements de l'ancienne ministre de l'Écologie Delphine Batho (PS) pour notamment inscrire ces 50% dans le texte.

Engagement de campagne de Macron. "Le président de la République avait pris l'engagement devant les citoyens durant sa campagne électorale de '50% de produits bio, écologiques, ou issus de circuits courts' dans les cantines scolaires et les restaurants d'entreprise", a justifié la députée des Deux-Sèvres. Selon elle, "il n'est pas acceptable que le projet de loi réduise cet engagement à une 'part significative'" et renvoie à un décret. 

Les repas servis dans les cantines devront comprendre au moins 50% de produits acquis selon des modalités prenant en compte le coût du cycle de vie du produit, de produits issus de l'agriculture biologique, de ceux bénéficiant de l'écolabel pêche, et encore ceux issus d'une exploitation ayant fait l'objet d'une certification environnementale. La part fixée pour le bio est d'au moins 20% de la valeur totale. 

"Objectif ambitieux et accessible". Le projet de loi prévoit aussi que les personnes publiques concernées devront développer l'acquisition de produits issus du commerce équitable. "Un objectif ambitieux et accessible, et qui profitera à nos agriculteurs!", s'est félicité Matthieu Orphelin (LREM) sur Twitter. Un amendement qu'il portait avec Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM) a été aussi adopté. Il prévoit que les organismes de restauration collective publique servant plus de 100 couverts par jour en moyenne sur l'année seront tenus de présenter annuellement un plan de diversification de protéines, incluant des alternatives à base de protéines végétales aux repas qu'ils proposent.