Calais : le mur "anti-intrusions" est achevé

Financé par la Grande-Bretagne (2,7 millions d'euros), ce mur doit être progressivement végétalisé côté circulation et vise à protéger à l'avenir la rocade des assauts de migrants voulant passer en Angleterre, s'ils revenaient à Calais.
Financé par la Grande-Bretagne (2,7 millions d'euros), ce mur doit être progressivement végétalisé côté circulation et vise à protéger à l'avenir la rocade des assauts de migrants voulant passer en Angleterre, s'ils revenaient à Calais. © AFP
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avec AFP
Le mur de 4 m de haut et de 1 km de long, financé par la Grande-Bretagne, vise à empêcher les migrants voulant passer en Angleterre de traverser la rocade.

La construction d'un mur "anti-intrusions" de part et d'autre de la rocade menant au port de Calais, pour empêcher les migrants de monter clandestinement dans des camions est terminée, a indiqué lundi la préfecture du Pas-de-Calais, un mois et demi après le démantèlement de la "Jungle". 

Un mur bientôt végétalisé. Ce mur de 4 m de hauteur et 1 km de long prolonge les grillages déjà installés sur la rocade près du port. Financé par la Grande-Bretagne (2,7 millions d'euros), ce mur doit être progressivement végétalisé côté circulation et vise à protéger à l'avenir la rocade des assauts de migrants voulant passer en Angleterre, s'ils revenaient à Calais malgré la destruction de la "Jungle" fin octobre. Les travaux d'édification avaient débuté le 20 septembre, alors que "le camp de la Lande" - le nom officiel de la "Jungle" où vivaient plusieurs milliers de migrants - était situé à proximité. 

"Un outil extrêmement important". "C'est un outil extrêmement important, ça montre que l'autoroute est sécurisée", avait déclaré Jean-Marc Puissesseau, PDG du port de Boulogne-Calais, fin novembre à l'occasion d'une conférence de presse. Le mur avait été attaqué au tribunal administratif par la maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains).

Le tribunal administratif de Lille avait finalement rejeté le 22 novembre la demande de la municipalité de suspendre la construction, estimant notamment que le flux de migrants n'allait pas "à court terme" se tarir. Dans ces conditions, le mur pouvait "prévenir les probables tentatives d'intrusions" en sécurisant la circulation routière "compte tenu de l'importance du trafic de camions", avait souligné le tribunal. Avec dix millions de passagers par an, le port de Calais est le premier port français et le deuxième port européen de voyageurs, derrière Douvres (Angleterre).