Brocantes, braderies, vide-greniers... Comment bien revendre ses objets ?

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Grégoire Duhourcau , modifié à
Les brocantes et les vide-greniers peuvent être l'occasion de faire de bonnes affaires, à condition de savoir ce que l'on achète et ce que l'on revend. Wendy Bouchard fait "le tour de la question" sur Europe 1.
LE TOUR DE LA QUESTION

L'achat d'objets en seconde main est devenu tendance. Cela fait le succès des brocantes, braderies ou autres vide-greniers, sur lesquels on peut trouver de tout. Et nombreux sont ceux qui en profitent pour faire des affaires à l'achat, mais surtout à la revente. "Il nous arrive d'avoir de très belles surprises sur des objets", témoigne Julien Cohen, qui détient la plus grande boutique du marché d'antiquaires de Saint-Ouen, au micro de Wendy Bouchard. Il a profité de son passage sur Europe 1 pour livrer trois précieux conseils.

1 - Ne pas hésiter à détourner des objets

Détourner l'usage d'un objet est une première façon de (très) bien le revendre. Julien Cohen cite en exemple cette "torpille de bateau achetée 900 euros". "On l'a repeinte en vernis noir. On a fait des trous dedans et on a mis une petite lumière. Je l'ai vendue 7.000 euros." Et à l'écouter, une telle affaire est à la portée de tous, pas seulement des professionnels. "Chaque particulier peut faire ce genre de culbutes sur un produit que l'on trouverait sur une brocante", assure-t-il. Mais il faut y penser, et bien le faire...

2 - Transformer le produit d'origine

La transformation peut être une bonne manière de revendre un bien, en faisant une plus-value. "Les commodes 18e siècle, par exemple. (...) Ça vaut entre 1.500 et 2.000 euros, quand on les vend bien. Aujourd'hui, on les prend, on les passe au karcher, à l’ammoniac, à la chaux et on leur redonne une seconde vie, elles sont blanchies. Et là, on peut les vendre dans les 3.000-3.500 euros", poursuit-il.

>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici

3 - Savoir évaluer ses objets

Attention, avant de mettre en vente ou de transformer un objet. "Il faut laisser cette tâche-là aux professionnels. Ça m'est déjà arrivé de rencontrer des particuliers qui avaient une jolie commode 18e. Ils avaient vu à la télévision qu'on pouvait les repeindre, ce qu'ils ont fait. Finalement, au lieu de la vendre 2.000 euros, on a péniblement essayé de la vendre 300 euros et on n'a pas réussi", commente par exemple Emmanuel Layan, commissaire-priseur et auteur de Le guide du chineur (Chêne), toujours chez Wendy Bouchard. La clé est donc de "bien identifier l'objet", prévient-il.

Au risque, sinon, de vivre un drame. "Dans le cadre d'un héritage, un commissaire-priseur se rend dans une famille, après le décès du grand-père. Il voit un coffre qui a une bonne gueule. Le grand-père s'en servait comme bar à vin", raconte Julien Cohen. Avant d'y toucher, ce monsieur décide de le faire expertiser. Bien lui en a pris : "C'est un coffre en laque japonais qui a été vendu 7 millions d'euros". Il "fait maintenant partie des collections du musée royal d'Amsterdam", confirme Emmanuel Layan, qui connaissait lui aussi cette histoire. L'idéal pour connaître la valeur des objets que l'on possède reste donc de faire appel à un commissaire-priseur.