Aulnay-sous-Bois : qui sont les policiers qui ont arrêté Théo ?

Dans cette affaire, quatre policiers au total ont été mis en examen pour violences volontaires. Tous ont été suspendus.
Dans cette affaire, quatre policiers au total ont été mis en examen pour violences volontaires. Tous ont été suspendus. © AFP
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Martin Feneau et O.G
Les quatre policiers, mis en examen pour violences volontaires dont un pour viol, ont pour point commun de n'avoir que quelques années de terrain seulement.

Alors que les manifestation de soutien à Théose multiplient un peu partout en France, la tension diminue à Aulnay-sous-Bois, bien que des véhicules aient encore été incendiés dans d'autres villes de Seine-Saint-Denis. Jeudi, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a retenu le "caractère non intentionnel" du geste du policier mis en examen pour viol sur le jeune homme de 22 ans. Dans cette affaire, quatre policiers au total ont été mis en examen pour violences volontaires. Tous ont été suspendus.

Gilets tactiques et flash-ball. Les quatre hommes travaillent ensemble depuis deux ans au sein de la BST, la Brigade spécialisée de terrain. Ils patrouillent en uniforme dans certains quartiers d'Aulnay-sous-Bois, visibles avec leurs gilets tactiques et leurs flash-ball.

Le plus jeune du groupe a 24 ans, il est originaire du Nord de la France, le plus âgé, 36 ans, est un père de famille "serein", à l'heure qu'il est, assure son avocat Daniel Merchat. "Il a la sérénité de ceux qui n'ont rien à se reprocher", avance-t-il. "C'est un homme mesuré et calme, ce n'est pas un cow-boy, ni un irresponsable. Il mesure parfaitement la situation telle qu'elle est aujourd'hui".

Un "manque d'expérience" ? Aujourd'hui les quatre agents sont mis en examen. Leur point commun est d'avoir passé le concours de la police récemment, quelques années de terrain seulement pour ces fonctionnaires. Les syndicats dénoncent un "manque d'expérience".

Le policier soupçonné de viol porte l'uniforme depuis quatre ans. Il conserve la "considération de ses collègues", explique un avocat. L'un d'eux se dit "estomaqué" par les blessures constatées sur la victime. Des blessures manifestement dûes, selon lui, à des "violences maladroites".