Aude : le Super U de Trèbes va rouvrir le 11 avril

Le 23 mars dernier, trois personnes ont été tuées au Super U de Trèbes par un terroriste.
Le 23 mars dernier, trois personnes ont été tuées au Super U de Trèbes par un terroriste. © ERIC CABANIS / AFP
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NM , modifié à
Mardi, la direction s'est réunie avec les employés afin de décider de rouvrir le supermarché dès la semaine prochaine. 

Il va falloir surmonter les difficultés psychologiques des employés. Mais la décision est prise : le Super U de Trèbes dans l'Aude, théâtre d'un attentat le 23 mars dernier, va rouvrir ses portes mercredi prochain, selon des informations de RTL.

Une réouverture décidée ensemble. Mardi, la direction de ce supermarché, où trois personnes sont mortes lors d'une prise d'otages, s'est réunie avec l'ensemble du personnel, afin de prendre cette décision. Si matériellement, il aurait été possible de rouvrir plus rapidement, les plaies psychologiques, elles, mettent plus de temps à guérir. Le 23 mars dernier, Radouane Lakdim s'est introduit dans le magasin et a abattu trois personnes : Christian Medves, chef de la boucherie, Hervé Sosna, retraité de 65 ans et client régulier et Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel de gendarmerie.

"Une équipe de copains". Pour Jacky, un collègue de Christian Medves, cette réouverture va permettre "de montrer que nous n'avons pas peur et que nous sommes debout". "Je sais que pour tout le personnel ça va être dur car on a perdu un collègue de travail, c'était le chef boucher. On avait nos habitudes, ça fait 15 ans qu'on est ensemble. C'était une équipe de copains qui travaillaient ensemble", a-t-il expliqué à RTL.

Une des caissières "très affectée". La direction va devoir déterminer qui a besoin d'un suivi afin de se remettre du traumatisme. Une des caissières, Julie, est notamment "très affectée", selon le maire de Puichéric, la commune où la jeune femme demeure. C'est elle qui a eu la vie sauve grâce au sacrifice d'Arnaud Beltrame. "Pour le moment, elle reste très affectée et ne veut voir personne", a-t-il témoigné. À plusieurs reprises, l'élu s'est rendu au domicile de la jeune femme, qu'il n'a pas pu rencontrer. Son mari lui a ouvert la porte en fin de semaine : "il m'a dit qu'elle était allongée, qu'elle se reposait. Je n'ai pas pu la voir". D'après le JDD, Julie fait l'objet d'un important suivi psychologique.