Aube : 2.500 euros d'amende pour un directeur de parc d'attraction après l'agression d'un journaliste

Le directeur du parc devra notamment indemniser le journaliste agressé et le journal.
Le directeur du parc devra notamment indemniser le journaliste agressé et le journal. © ALAIN JULIEN / AFP
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avec AFP
Le directeur de Nigloland avait agressé en août dernier un journaliste de L'Est-Éclair après la publication d'un article qui évoquait des rumeurs d'attentats dans le parc d'attraction.

Le directeur du parc d'attractions Nigloland, situé à 50 km de Troyes, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Troyes à 2.500 euros d'amende pour avoir agressé le rédacteur en chef de L'Est-Éclair à la suite d'un article évoquant une rumeur d'attentat sur le parc. Philippe Gélis a été reconnu coupable de "violences avec préméditation", et a également été condamné à verser 3.800 euros au journaliste agressé et 3.548 au journal au titre des dommages et intérêts. Le quotidien avait publié en août 2016 dans son édition papier un article, repris sur son site Internet, titré "Folle rumeur à Nigloland".

Il demande le retrait de l'article du web. Le journal y évoquait, pour les démentir, des rumeurs persistantes sur les réseaux sociaux, d'attentat à Nigloland. Ce parc revendique 550.000 visiteurs en 2015 et fait travailler 350 employés (saisonniers compris). Philippe Gélis, son directeur, avait téléphoné à la rédaction pour lui demander de retirer l'article du référencement de Google, ce qui n'est pas techniquement possible pour un média, avait témoigné une journaliste du quotidien auprès de l'AFP. 

Agression du journaliste. Après avoir proféré des menaces par téléphone, Philippe Gélis s'était présenté à la rédaction à Troyes "avec deux gros bras" : "Il s'est rendu directement au bureau du rédacteur en chef, lui a jeté l'ordinateur au visage, l'a attrapé par le col de la chemise et lui a asséné un coup de poing", tandis que ses deux acolytes avaient empêché toute intervention de collègues, avait raconté cette journaliste.