Assassinat pour le trésor des "postiches" : verdict attendu pour Michel Fourniret

Ce procès a été l'occasion de revenir sur la personnalité de Michel Fourniret, un sujet "paranoïaque et pervers", selon un expert en psychiatrie.
Ce procès a été l'occasion de revenir sur la personnalité de Michel Fourniret, un sujet "paranoïaque et pervers", selon un expert en psychiatrie. © Benoit PEYRUCQ / AFP
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avec AFP , modifié à
Le réquisitoire de l'avocat général est attendu en fin de matinée vendredi et le verdict en fin de journée.

A l'issue de trois jours d'un procès qui n'a pas permis de lever plusieurs zones d'ombre, le verdict est attendu vendredi pour Michel Fourniret et son ex-femme Monique Olivier, accusés du meurtre de Farida Hammiche pour lui dérober le trésor du "gang des postiches".

Plusieurs énigmes. Des énigmes, des périphrases et des provocations : voilà tout ce à quoi ont eu droit depuis mardi la famille de Farida Hammiche de la part de Michel Fourniret. A la barre, tous ont émis le souhait de pouvoir donner une sépulture à Farida Hammiche, disparue en 1988 après avoir déterré en compagnie de Michel Fourniret le trésor du "gang des postiches", une équipe de braqueurs ayant opéré dans les années 1980.

Une mémoire défaillante ? Pressé de dire s'il pouvait se rappeler où il avait mis le corps, Fourniret, 76 ans, a évoqué une carrière de sable avant de dire qu'il n'en était plus si sûr. "Honnêtement, à cet instant, je ne le sais pas, mais il n'est pas impossible que dans le subconscient, quelque chose apparaisse", a-t-il déclaré, au grand désarroi de la famille. Même sur la manière dont il a donné la mort, le tueur en série a joué avec les nerfs des parties civiles. "Vraisemblablement par étranglement", a-t-il avancé. Pas plus d'informations du côté de Monique Olivier, jugée pour complicité. Elle s'est contentée de se défausser sur son ex-mari.

Verdict en fin de journée. Ce procès a aussi été l'occasion de revenir sur la personnalité de Michel Fourniret, déjà condamné à la perpétuité pour le meurtre de sept femmes en 2008 et considéré comme l'un des plus dangereux tueurs en série français. Un sujet "paranoïaque et pervers" à la "dangerosité criminologique extrême" et dont l'"évolution démentielle" entretient le risque de récidive, a noté un expert psychiatre devant la cour. Le réquisitoire de l'avocat général est attendu en fin de matinée vendredi, le verdict en fin de journée.