Aquarius : après une action des identitaires, SOS Méditerranée plus déterminé que jamais

L'ONG SOS Méditerranée, qui affrète l'Aquarius, espère un soutien citoyen pour pouvoir renvoyer son bateau humanitaire à l'oeuvre.
L'ONG SOS Méditerranée, qui affrète l'Aquarius, espère un soutien citoyen pour pouvoir renvoyer son bateau humanitaire à l'oeuvre. © PAU BARRENA / AFP
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Nathalie Chevance, édité par Margaux Baralon , modifié à
L'ONG SOS Méditerranée, dont le siège a été investi par des militants d'extrême droite vendredi, appelle samedi à une "vague orange citoyenne" pour soutenir son bateau humanitaire l'Aquarius.

"Une vague orange", de la couleur des gilets de sauvetage que l'Aquarius lance par centaines aux réfugiés sur le point de se noyer en Méditerranée. L'ONG SOS Méditerranée, qui affrète le navire humanitaire, encourage tous les citoyens européens à porter samedi un vêtement orange pour soutenir ses actions. Alors qu'une pétition en sa faveur a déjà recueilli près de 200.000 signatures, l'organisation espère récupérer bientôt un nouveau pavillon, le Panama lui ayant retiré le sien.

Une action des identitaires. La motivation de l'ONG est donc toujours intacte, après une action coup de poing du groupuscule Génération Identitaire. Une vingtaine de militants d'extrême droite se sont introduits dans ses locaux marseillais, vendredi, pour déployer une large banderole sur la façade, proclamant que "SOS Méditerranée [est] complice du trafic d'êtres humains". Aux identitaires qui revendiquent de défendre l'Europe, l'organisme répond qu'il entend, lui, sauver des vies.

"Faire basculer la balance". L'appel de SOS Méditerranée a été relayé par de nombreux artistes, dont Imhotep, du groupe de rap IAM. "La chasse aux réfugiés, ça fait l'essentiel des programmes des partis d'extrême droite. Le jour où il n'y aura plus de réfugiés, ils n'auront plus rien à dire", explique ce dernier à Europe 1. "Nous n'avons pas les mêmes valeurs, cela ne nous empêchera pas de continuer à défendre les nôtres. En tant que petit-fils et fils d'exilé, je me sens solidaire. Toutes ces histoires d'exil et d'immigration pour cause de guerre, de misère et de dictature, cela me parle. Je pense qu'il faut en faire un vrai enjeu de société pour faire basculer la balance de l'autre côté."