À Calais, l'Etat reprend la distribution de repas aux migrants

Calais repas migrants 1280
© PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
Lionel Gougelot, édité par R.Da.
Alors qu'environ 500 migrants vivent toujours dans les environs de Calais, la préfecture va organiser des distributions de repas, notamment pour permettre aux associations sur place de se recentrer sur d'autres missions.

Emmanuel Macron l'avait promis lors de sa visite. À Calais, l'Etat reprend en main à partir de mardi la distribution des repas pour les migrants. Une façon pour les autorités de sécuriser et de mieux contrôler ces rassemblements de migrants, qui sont environ 500 aux alentours de la ville.

Deux camionnettes de l'association la Vie Active, officiellement mandatée par l’Etat, équipées de matériels pour réchauffer les plats, stationneront deux fois par jour là où les migrants ont pris l'habitude de se regrouper : sur la zone industrielle du port et non loin de l'hôpital de Calais.

Deux repas par jour. Au menu : un petit déjeuner avec boisson chaude le matin, et un repas complet l'après-midi, composé de 200 g de viande et de 300 g de légumes et féculents. Cette reprise en main par la préfecture va soulager les associations humanitaires, reconnaît Loan Torondel, chargé de mission pour l'association l'Auberge des migrants. "C'est normal que l'Etat soit sur cette responsabilité. Nous, on va pouvoir se concentrer sur la protection de l'enfance et l'éducation, mais aussi améliorer nos services : la distribution de matériels, de vêtements, de sacs de couchage, de tentes, et tout ce qui concerne l'information", énumère cette associatif.

Réorienter les migrants. Ce dispositif est également approuvé par Natacha Bouchart, la maire LR de Calais. Elle espère que l'Etat en profitera pour convaincre les migrants d'accepter l'éloignement en centre d'accueil. "Il faut que ce soit les services de l'Etat, qui ont choisi des associations qui ont du recul et des éducateurs qui peuvent accompagner les migrants, qui montrent le parcours pour ne pas rester ici", plaide-t-elle. En attendant que la situation s’améliore pour ces exilés, les distributions de repas seront surveillées de très près par les forces de l'ordre pour éloigner d'éventuels passeurs mais aussi pour parer aux affrontements entre bandes.