Vers la fin de la grève dans l'aérien

Le quatrième jour de grève devrait être le dernier.
Le quatrième jour de grève devrait être le dernier. © MAX PPP
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avec agences , modifié à
Air France perd chaque jour 8 à 10 millions d'euros en termes de résultats d'exploitation.

L'ambiance est "toujours calme". Au quatrième et de dernier jour de grève contre un encadrement plus strict du droit de grève dans l'aérien, des vols ont été annulés à "chaud" à l'aéroport de Roissy, jeudi matin.

Dix huit vols Air France étaient affichés annulés sur les écrans des terminaux D, E, F, G. Il s'agit essentiellement des vols court et moyen-courrier mais le vol long-courrier de 10h30 pour Sao Paulo était également annulé.

A Orly, aucun vol n’était annulé "à chaud" en début de matinée, selon une source aéroportuaire.

Air France prévoit d'assurer jeudi le même programme de vol que la veille, soit 65% de ses vols long-courrier et 75% de ses vols court et moyen-courriers, en incluant l'activité de ses filiales (Régional, Brit Air).

Les préavis ont été déposés par l'ensemble des syndicats - pilotes, hôtesses et stewards, personnel au sol et prestataires -, mais les pilotes d'Air France sont restés à la pointe de la mobilisation.

Direction et syndicat continuaient mercredi leur bataille de chiffres : le SNPL, syndicat de pilotes de ligne très majoritaire à Air France, avançait un taux de grévistes de 60% pour mardi et mercredi, alors qu'un porte-parole de la compagnie citait un taux à 17h30 de 30% chez les pilotes, 15% chez les hôtesses et stewarts et quasi nul pour le personnel au sol.

8 à 10 millions d'euros par jour

La facture s'annonce d'ores et déjà salée pour Air France. La grève coûte à Air France de 8 à 10 millions d'euros par jour en termes de résultats d'exploitation, a annoncé jeudi une porte-parole de la compagnie.   

Ce chiffre comprend notamment les indemnisations des passagers et les modifications des réservations ainsi que les coûts des centres d'appels et des quelque 170.000 textos et courriers électroniques envoyés au passagers, a-t-elle précisé.

Réunion vendredi au ministère des Transports

Une réunion est prévue vendredi au ministère des Transports qui déterminera la suite du mouvement dirigé contre un encadrement plus strict du droit de grève. Le rendez-vous de vendredi devrait être très bref et ne pas donner lieu à des négociations, un point-presse étant prévu une heure après le début de la réunion.

"Demain s'il n'y a pas d'ouverture et que les portes restent fermées comme elles le sont depuis le début, très clairement il y aura un autre mouvement", prévient Yves Deshayes, président du SNPL national (syndicat de pilotes majoritaire).

La marge de manœuvre des négociations n'est pas grande : le ministre des Transports Thierry Mariani a martelé de son côté qu'il était "hors de question" que le gouvernement "bouge sur le texte", qui est "non seulement utile, mais indispensable". La proposition de loi du député UMP Eric Diard, qui instaure notamment un préavis individuel de grève, a été adoptée fin janvier à l'Assemblée, sera examinée le 15 février au Sénat puis reviendra devant les députés.