Une jeune diabétique clame son désespoir dans un courriel à Xavier Bertrand, publié mercredi par Libération, réclamant au ministre de la Santé - qui a promis de la rencontrer - le maintien du remboursement intégral des bandelettes d'autocontrôle de la glycémie. Originaire de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, Lucile, qui n'a pas encore 15 ans, est lycéenne et vit depuis l'âge de 2 ans le cauchemar quotidien d'une vie d'insulino-dépendante, contrainte de se faire quatre injections par jour.
"Certains jours, la vie me semble ne plus valoir la peine d'être vécue", écrit-elle au ministre avant de ce lancer dans un réquisitoire contre les restrictions au remboursement des bandelettes. Toutefois, une confusion apparaît dans son message car les mesures de déremboursement sur les bandelettes, au titre des économies de la Sécurité sociale, ne concerne pas les diabétiques de type 1 (insulino-dépendants) comme elle. L'adolescente explique qu'un diabétique utilise deux bandelettes d'autocontrôle de la glycémie par jour "lorsque sa maladie n'est pas déréglée", soit 730 par an. Or les remboursements, pour les diabétiques de type 2 (les plus nombreux et qui ne sont pas soumis aux injections d'insuline), sont limités depuis un arrêté de fin février à 200 bandelettes par personne et par an, soit généralement deux boîtes.