Un 11 novembre pour "tous les morts"

François Hollande au pied de la statue de Georges Clemenceau.
François Hollande au pied de la statue de Georges Clemenceau. © REUTERS
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avec Yann Terrou , modifié à
C'est la première fois que ce jour ne célèbre pas uniquement la fin de la Grande Guerre.

Pour la première fois cette année, le 11 novembre n'a pas vocation à célébrer uniquement la fin de la Première Guerre mondiale. Comme l'avait voulu Nicolas Sarkozy et depuis une loi votée par le Parlement en février dernier, le 11 novembre est en effet désormais une journée d'hommages à tous les morts pour la France. Ironie de l'histoire : François Hollande, alors dans l'opposition, n'était "pas favorable" au projet.

Les Français tués en Afghanistan honorés

Le président de la République a assisté dimanche à la traditionnelle cérémonie militaire à l'Arc de Triomphe. Le président de la République a honoré tout particulièrement la mémoire des 13 Français tués en Afghanistan au cours de ces 12 derniers mois.

Le chef de l'Etat a aussi déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, dernier chef du gouvernement durant le conflit, en bas des Champs-Elysées, avant de remonter l'avenue précédé de l'escorte à cheval de la Garde républicaine. Outre le président de la République, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, les présidents des deux assemblées, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et de nombreux membres du gouvernement assistent aux cérémonies.

A l'issue des cérémonies à l'Arc de triomphe, le chef de l'Etat a encore déposé une gerbe devant la plaque dédiée aux étudiants résistants de 1940.

"Une reconnaissance"

L'adjudant Pierre-Henri Tuvignon, blessé au cours d'une mission, a confié sur Europe1 qu'il attendait ce geste de l'Etat français : "c'est la reconnaissance d'une situation de guerre car beaucoup de Français ne se rendaient pas compte que l'on est actuellement en guerre en Afghanistan. Or de nombreux Français sont morts là-bas et puis il y a les 600 à 800 blessés".

"Il faut penser à ceux qui sont mort en Yougoslavie, en Somalie et dans toutes les interventions françaises. C'est très bien de regrouper toutes les interventions extérieures et de le faire avec des gens vivants car il n'y a plus de poilu pour pouvoir témoigner", a ajouté le militaire.

Dimanche, environ 800 commémorations se dérouleront à travers toute la France.