Saura-t-on un jour qui a tué Grégory ?

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27 ans après le meurtre, l’élucidation de cette énigme judiciaire semble de moins en moins probable.

C’était l'expertise de la dernière chance. Demandées par les parents de Grégory Villemin, les analyses des dernières pièces à convictions (un cheveu et une cordelette) ont donné des résultats négatifs. L’espoir de résoudre un jour cette énigme judiciaire, vieille de 27 ans, et de savoir qui a tué Grégory, en octobre 1984, s'amenuise.

Europe1.fr fait le point sur les différentes pistes qu’il reste à étudier dans l’affaire Gregory.

Quid des traces ADN ? Le 20 octobre 2010, la justice a ordonné six nouvelles analyses, réclamées en juin 2010, par les parents du petit Gregory. Une décision prise dans l'espoir que les progrès scientifiques puissent, grâce à des analyses génétiques, résoudre l'une des énigmes judiciaires les plus retentissantes de l’après-guerre.

Parmi les six analyses techniques, celles du cheveu et des cordelettes étaient considérées comme les plus importantes et suscitaient le plus d'espoir. Les autres n’avaient rien donné, selon les résultats communiqués en septembre dernier.

Les empreintes génétiques, déjà comparées aux principaux protagonistes de l’affaire, doivent à présent être comparés avec ceux du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Pour l’heure, aucune précision n’a été donnée sur les résultats.

L’analyse des voix du corbeau. Seule reste désormais la comparaison des voix du corbeau avec celles des protagonistes de l'affaire. Ces analyses, étaient "toujours en cours", et leurs résultats sont attendus pour "le printemps 2012", selon Me Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin .

Les analyses des cassettes sur lesquelles ont été enregistrées les voix du ou des corbeaux ont été confiées au département Image-Signal-Parole de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), basé à Rosny-sous-Bois, rapporte Le Point. Ces voix doivent ensuite être comparées avec celles des protagonistes de l'affaire, recueillies par les journalistes de l'époque. Elles figurent en effet sur les enregistrements sonores conservés par l'Institut national de l'audiovisuel (Ina).

D’éventuelles nouvelles recherches. L’avocat des parents du petit Gregory, Me Thierry Moser, envisage de nouvelles expertises. Mais ces dernières se révèlent risquées. Elles occasionnent en effet la destruction des scellées. Objectif : rechercher, avec la technique de l’abrasion laser, des traces d’ADN sur les cordelettes qui attachaient les mains du petit Gregory.

Au fil des années, les chances de découvrir le meurtrier de Gregory Villemin se réduisent. Si de nouvelles expertises doivent être menées, les principales pistes de ce dossier ont en effet déjà été étudiées par les enquêteurs.