Pasqua et Santini devant la justice

Charles Pasqua et André Santini ont rendez-vous devant le tribunal correctionnel de Versailles.
Charles Pasqua et André Santini ont rendez-vous devant le tribunal correctionnel de Versailles. © MAXPPP
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avec AFP
Les deux anciens ministres sont soupçonnés de détournement de fonds.

Ils n’ont pas dit un mot. Lundi matin, Charles Pasquaet André Santini se sont présentés au tribunal correctionnel de Versailles pour de présumés détournements de fonds dans l'affaire de la fondation d'art Hamon. Les deux anciens ministres sont restés mutiques.

L'audience a débuté avec la lecture des faits reprochés aux onze prévenus. Mis en examen pour "détournements de fonds publics" et "recel de faux", Charles Pasquaet André Santini sont poursuivis en tant que, respectivement, président et vice-président du syndicat mixte de l'Ile-Saint-Germain (SMISG).

Une famille au banc des accusés

Rappel des faits. En 2000 est créée cette structure afin de recevoir près de 200 œuvres d'art contemporain, d'une valeur estimée à plus de sept millions d'euros, de la part du promoteur immobilier et mécène Jean Hamon. En échange, le SMISG, dans l’attente de la construction d’un musée, s’engageait à stocker et entretenir les œuvres dans la propriété du donateur, à Bullion (Yvelines). Le musée n’est jamais sorti de terre.

La justice s’interroge sur de possibles surfacturations, voire sur l’émission de fausses fractures. Jean Hamon, qui doit répondre d'"abus de biens sociaux" et "faux et usage de faux", est suspecté de s’être servi de cette situation pour s’enrichir personnellement. Sa fille est elle aussi sur le banc des prévenus, tout comme son ancienne compagne, qui aurait bénéficié d'un emploi fictif, et le fils de cette dernière, gérant de deux entreprises impliquées. Le procès doit se tenir jusqu'au 26 octobre.