La crainte est justifiée, mais pas la panique. Directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique, Antoine Flahault estime normale l'inquiétude suscitée par le risque d'une pandémie de grippe mexicaine. Néanmoins, "nos pays sont particulièrement préparés", explique-t-il. "On dispose d'antiviraux, d'antibiotiques et peut-être bientôt de vaccins", poursuit Antoine Flahault. Pour ce spécialiste, "tout a été préparé pour que chaque Français puisse disposer des traitements nécessaires anti-viraux. Aujourd'hui, le stocks sont gardés en lieu sûr par l'armée".
"Le maître-mot, c'est vigilance" face à la grippe mexicaine, avait indiqué Nicolas Sarkozy mardi. "Nous nous préparons, la cellule de veille est en place. Les experts rassemblent tous les éléments", a ajouté le chef de l’Etat alors que l’inquiétude monte dans le monde entier. La France est "l'un des pays les mieux armés au monde" pour lutter contre une éventuelle pandémie, avaient assuré lundi François Fillon, et Roselyne Bachelot sur Europe 1 :
La France n’est pas prête à "contrôler une grippe extraordinaire", a assuré de son côté le Pr Didier Raoult, professeur à la faculté de médecine de Marseille et spécialiste des maladies infectieuses. Ecoutez son argumentaire :
Il y a "un grand nombre de gens qui rentrent" du Mexique et "de plus en plus de gens ont de faibles symptômes", a indiqué de son côté l'Institut de veille sanitaire. "Il est très important de les dépister tôt (…) On peut donc lutter efficacement, mais il faut être vigilant", a ajouté sa directrice Françoise Weber.