L’assureur de PIP condamné à payer

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avec Nathalie Chevance et AFP , modifié à
Allianz doit verser 4.000 euros à une femme porteuse des prothèses PIP.

"A ma connaissance, c’est la première fois qu’Allianz est condamné en tant qu’assureur de PIP", s’est réjoui Laurent Pénard, avocat de la plaignante. Le juge des référés du tribunal d’Avignon a en effet rendu sa décision : Allianz, l’assureur de PIP, devra indemniser une femme de 31 ans porteuse de prothèses PIP.

Dans quelques jours, elle touchera donc un chèque de 4.000 euros. De quoi s’offrir une nouvelle poitrine. Et il y a urgence, car depuis 2010, elle vit avec une rupture de prothèse et une douleur quotidienne.

"Troublée psychologiquement"

Jusqu’à présent, la jeune femme repoussait l’opération faute d’argent, car seule l’explantation était prise en charge, et pas l’implantation de nouvelles prothèses. "Je n’ai pas fait ça pour faire la bimbo", a-t-elle expliqué au micro d’Europe 1, "j’ai fait ça parce que j’étais vraiment troublée psychologiquement. Il était hors de question que je reste sans implants".

Le juge des référés, prenant acte qu’"aucune condamnation ne peut être prononcée à l’encontre" de PIP, a mis en avant que l’assureur "ne dénie pas qu’une police a été souscrite par la société".

D'autres procédures en cours

Allianz, de son côté, espère obtenir la nullité des contrats d’assurance avec PIP pour "défaut d’aléa et fausse déclaration intentionnelle". Mais, le dossier étant toujours en cours, le juge a estimé qu’il existait "une apparence d’assurance qui doit profiter à la victime".

Celle-ci aura donc de nouveaux implants grâce à l’indemnité payée par Allianz. Et comme elle, de plus en plus de femmes sont actuellement en train de se retourner contre les assureurs.