Joggeuse : traces de coups et strangulation

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avec AFP , modifié à

La mort de Patricia Bouchon, la joggeuse de Haute-Garonne dont le corps a été retrouvé mardi plus de six semaines après sa disparition, est consécutive à "des coups et des violences", a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Son corps présente également des traces de strangulation, d'après la même source. La joggeuse n'a pas subi de violences sexuelles. Secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille de 49 ans, Patricia Bouchon a quitté sa maison de Bouloc le 14 février vers 04H30 pour faire son jogging et n'est jamais réapparue. C'est un chasseur cherchant son chien qui a aperçu le cadavre de Patricia Bouchon dans un fossé rempli d'eau, au bord d'une route départementale, près du village de Villematier, dans le Frontonnais.

Les enquêteurs espèrent que cette découverte fera rebondir l'enquête. Même si le corps a été retrouvé tardivement, "un corps ça parle, ça donne un coup d'accélérateur à l'enquête. On va savoir quand elle est morte, comment elle est morte et des indices laissés par l'auteur potentiel des faits vont surgir", a déclaré à l'AFP un enquêteur. Les enquêteurs attendent les résultats des analyses de prélèvements effectués sur le lieu de la découverte du corps par les techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). "Dans toute enquête criminelle, la découverte d'un corps ouvre des perspectives infinies", soulignait mercredi un enquêteur, rappelant le principe d'échange d'Edmond Locard, un pionnier de la police scientifique selon lequel l'auteur d'un acte criminel laisse derrière lui des traces de sa présence et emporte quelque chose avec lui de la scène du crime.