Ikea/espionnage : 2 nouvelles plaintes

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avec AFP

Deux nouvelles plaintes ont été déposées vendredi, par la CGT et une ancienne cadre d'Ikea, dans l'affaire de surveillance illégale de salariés et de clients au sein du géant suédois de l'ameublement, a-t-on appris auprès des avocats des plaignants.

La Fédération CGT du Commerce et l'Union locale CGT d'Evry ont déposé plainte à Versailles contre Ikea, visé directement pour la première fois, pour "utilisation frauduleuse des données personnelles" et "entrave aux institutions représentatives du personnel", selon Mes Yassine Yakouti et Sofiane Hakiki.

La deuxième plainte déposée vendredi contre X, dont l'AFP a obtenu copie, émane d'une ancienne cadre d'Ikea France licenciée en 2009 tandis qu'elle se trouvait en arrêt maladie et qui met en cause l'ex-directeur général, Jean-Louis Baillot, et une ancienne directrice des ressources humaines, Claire Hery. S'appuyant sur un article de Médiapart du 5 mars, la plainte souligne que ces deux dirigeants "étaient persuadés que Madame P. n'était pas malade et se rendait au Maroc pour des vacances dans le cadre d'un arrêt maladie". "Dès lors, Madame P. a été victime d'une véritable traque visant à obtenir et échanger des informations a caractère personnel la concernant", est-il écrit.

Les départs de M. Baillot, de Mme Hery et deux autres dirigeants de la filiale française d'Ikea, ont été annoncés vendredi. Ces départs sont justifiés par "des pratiques contraires aux valeurs et standards éthiques (qui) ont été malheureusement constatées au sein de Ikea France", et sont prises "très au sérieux", souligne la société dans un communiqué.