Guyane : Mercier interpellé sur l'insécurité

  • Copié
avec AFP

Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a été interpellé sur les questions d'insécurité par des Guyanais vendredi devant l'entrée du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly qu'il venait visiter. Une vingtaine de personnes attendaient le Grade des Sceaux, dont des représentants locaux de l'UMP et du Parti socialiste guyanais (PSG). "Tous les jours des Guyanais se font agresser, se font braquer et on n'a pas du tout l'impression que la justice a mesuré l'ampleur de cette problématique", a indiqué à Michel Mercier, Gabriel Serville, proviseur de lycée et conseiller régional (PSG).

"Je sais très bien qu'il y a des problèmes forts d'insécurité en Guyane. Je sais que les citoyens guyanais vivent avec un sentiment d'insécurité plus fort qu'ailleurs", a répondu le ministre. Le collectif "Vie Sûreté Liberté Guyane" s'est formé jeudi suite à la mise en examen pour "homicide volontaire" mercredi d'un chef d'entreprise et de son fils, soupçonnés d'avoir causé la mort d'un des présumés braqueurs ayant fait irruption au domicile familial dimanche soir.

Des quatre braqueurs, trois ont pris la fuite, "un quatrième est décédé et avait reçu des coups à la tête", a indiqué une source proche de l'enquête. "Nous étions en train de nous défendre. Je voulais sauver ma famille", avait indiqué mercredi l'entrepreneur à l'AFP, laissé libre sous contrôle judiciaire. "Ce qui nous choque ce sont les termes de la mise en examen 'homicide volontaire'", a déclaré une surveillante de prison, membre du collectif.