Un procès sans l'assassin, presque sans partie civile et, pour ceux que l'on juge, presque sans raison. Après deux mois d'audience, les avocats de la défense dressent un bilan pessimiste du nouveau procès du Gang des barbares. Le verdict est attendu dans la journée de vendredi à la cour d'assises de Créteil.
Des peines qui "banalisaient le crime"
L'avocat général a requis la semaine dernière des peines plus lourdes pour huit des 17 accusés. Un motif de satisfaction pour Me Francis Szpiner, avocat de la mère d'Ilan Halimi : "nous avions dit que certaines peines nous semblaient banaliser le crime et n'étaient pas conformes à la gravité des faits."
S'en tenir à la "réalité des faits"
Les avocats de la défense ont eux exhorté la cour à s'en tenir à la "réalité des faits", rappelant que les principaux accusés sont jugés pour avoir enlevé et séquestré Ilan Halimi mais pas pour l'avoir tué.
Enlevé au début 2006 et séquestré pendant trois semaines, Ilan Halimi, jeune homme d'origine juive, a été tué par le seul Youssouf Fofana, lequel a été condamné à la perpétuité pour ce crime antisémite lors du premier procès en 2009. Ayant renoncé à faire appel, celui qui se présente comme le cerveau du Gang des barbares a été absent du box à Créteil où 17 de ses complices présumés ont comparu à huis clos pendant un mois.