Gabriel Iacono fera une grève de la faim

Gabriel Iacono, petit-fils de l'ex-maire de Vence, est prêt à se mettre en grève de la faim pour protester contre le maintien en prison de son grand-père.
Gabriel Iacono, petit-fils de l'ex-maire de Vence, est prêt à se mettre en grève de la faim pour protester contre le maintien en prison de son grand-père. © MAXPPP
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avec Brigitte Renaldi , modifié à
Il entend protester contre le maintien en prison de son grand-père, l'ex-maire de Vence.

C’est un nouvel épisode dans la rocambolesque affaire Iacono : Gabriel, le petit-fils de Christian Iacono, va entrer en grève de la faim pour protester contre le maintien en prison de son grand-père. Le jeune homme, âgé de 21 ans, a accusé Christian Iacono de viol pendant onze ans, avant de se rétracter en mai 2011. Étudiant en droit à Nice, il a l’intention d’entamer son action devant l’entrée du tribunal de Grasse, tout près de là où son grand-père, âgé de 77 ans, est toujours emprisonné. Il commencera à jeûner jeudi 23 février, soit exactement un an après la condamnation de Christian Iacono en appel à Aix-en-Provence.

"J’ai tout fait : j’ai saisi les médias, on m’entend pas, j’ai écrit au parquet, on m’entend toujours pas, j’ai été entendu par les gendarmes, on m’entend pas, mon grand père est toujours en prison", s’est insurgé le jeune homme au micro d’Europe 1. " J’ai menti quand j’étais un gosse, j’assume totalement mes actes, même s’ils sont abominables et cruels, et aujourd’hui j’essaie de réparer mes erreurs", soutient-il.

"La justice n’est pas soumise aux émotions"

Si la juge d’application des peines s’est dite favorable à une libération de Christian Iacono, le procureur de Grasse a immédiatement fait appel de cette décision jeudi, bloquant toute sortie de prison pour l’instant.

"La justice n’est pas soumise aux émotions", a-t-il expliqué vendredi sur Europe 1. " Nous ne pouvons pas, au gré des positionnements des victimes, évoluer dans notre regard sur les conditions définitives, car nous sommes en présence d’une condamnation définitive", a-t-il estimé, affirmant toutefois comprendre l’ "insatisfaction" et la "souffrance" de Gabriel Iacono. "Ce n’est pas ni de l’acharnement, ni du sadisme de notre part", s’est défendu le magistrat.

Le 13 mars, une nouvelle audience se tiendra, cette fois devant la chambre d’application des peines de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Elle donnera ou non son feu vert à une liberté conditionnelle de l’ancien édile.