60.000 crises cardiaques sont recensées chaque année en France entraînant la mort de 2.400 personnes. Un tableau pas si sombre puisque le nombre de morts par infarctus a reculé de 60% en France en l'espace de 15 ans, c'est-à-dire entre 1995 et 2010, selon les chiffres révélées jeudi à Paris par la Société Française de Cardiologie au cours des 12èmes Journées Européennes.
Une heure de moins pour appeler le Samu
Un recul spectaculaire et réjouissant, mais comment l'expliquer ? Le professeur Nicolas Danchin, cardiologue à l'hôpital Georges Pompidou à Paris a livré quelques explications sur Europe 1 : "l’élément important, c’est que les patients qui ont une douleur dans la poitrine appellent maintenant nettement plus vite le Samu qu’ils n’appelaient il y a quinze ans. Autrefois, la moitié des patients mettait plus de deux heures à appeler à la suite de leur douleur dans la poitrine. Actuellement, ce délai a été raccourci à environ une heure", a-t-il relevé.
Autre facteur d’amélioration : la meilleure organisation du système de soins : "les patients sont rapidement dirigés vers des centres capables d’utiliser des techniques à même de déboucher les artères en urgence", souligne Nicolas Danchin, auteur de La Crise cardiaque : Avant - Pendant - Après.
Enfin, d’après le cardiologue, c’est toute une profession qui a amélioré sa prise en charge : "tous les cardiologues qui prennent en charge les patients qui font une crise cardiaque utilisent maintenant beaucoup mieux qu’en 1995 les traitements qui sont nécessaires et recommandés dans cette situation".